la Gazette des Astrologues

n°187 - Mai 2020

Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

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Billet d’Humeur

Gilles VERRIER

Réflexion clin d’œil sur la Nouvelle Lune 4° Taureau

Cette Nouvelle Lune en Taureau correspondait dans le calendrier républicain au mois de l’épanouissement des fleurs (Floréal). Actuellement, les fleurs s’épanouissent et nous sommes confinés, donc difficile de les sentir, les humer, voire les cueillir. Cette restriction nous pousse à devoir laisser s’épanouir de nouvelles fleurs intérieures qui ont germé (Germinal - Bélier) en nous, durant le mois de confinement que nous venons de passer. Quels fruits donneront ces fleurs ? Il nous appartient de pouvoir, dès maintenant, nous projeter dans le futur. Cependant ces fleurs auront un parfum et une forme bien différente des années passées.

La Lunaison se forme en conjonction avec Uranus, ce qui incite à devoir imaginer et inventer de nouvelles fleurs avec des parfums différents que ceux que nous avions l’habitude de sentir. La proximité d’Uranus aux luminaires prône donc la libération de l’assujettissement au monde matériel. L’emprise que le désir de possession peut avoir sur nos mentalités dans notre façon de concevoir la circulation de l’énergie de vie peut être radicalement changé.

Le symbole sabian associé au 4° Taureau est le suivant : « Le pot d’or au pied de l’arc en ciel »

Le commentaire de ce symbole par Dane Rudhyar met en évidence les richesses que procure la réunion des natures céleste et terrestre. L’Arc en Ciel est le symbole de la réunion entre le divin et l’humain.

C’est un signe d’Alliance entre ces deux natures et cela se retrouve dans toutes les traditions.

Le pot d’or représente une riche offrande faite à l’alliance (l’arc en ciel) entre le ciel et la terre, à quoi ou à qui offrir ce qui représente de la valeur (or) à nos yeux, c’est la question que nous pourrions nous poser dans cette période de bouleversement.

Dans la mythologie du Taureau, il est toujours question d’un taureau d’essence divine qu’il convient de respecter et d’honorer et non un veau d’or. Minos pria le dieu Poséidon pour gouverner le royaume de Crête et demanda à ce dernier de lui envoyer un signe pour manifester son accord. Celui-ci lui envoya le taureau blanc sacré des mers. Poséidon est lui-même souvent représenté sous la forme d'un taureau. Minos accède au trône, mais ne rend pas à Poséidon le taureau sacré qu'il trouve splendide et lui substitue par offrande le plus magnifique taureau blanc de son troupeau. Poséidon n'est pas dupe et demande à Aphrodite de rendre follement amoureuse du taureau sacré, Pasiphaé la femme de Minos. Celle-ci donnera ainsi naissance à un monstre à tête de taureau et à corps humain, le Minotaure.

Voilà ce que nous avons engendré en cherchant à posséder toujours davantage ce que la divine nature a mis à notre disposition, nous en sommes les dépositaires et non les propriétaires.

Le détachement est le don l'Esprit du Taureau, qui sans cette capacité, reste sous l'emprise de ses désirs et de ses réalisations. Il perd ainsi la perspective des processus continuels de naissance, de croissance et de mort qui sont la manifestation de la vie.

Si l’on dresse le thème de cette lunaison pour Paris, l’Ascendant est Verseau et la Nouvelle Lune se forme en maison II conjointe à Uranus, cela insiste bien sur le changement radical de notre façon de concevoir la richesse, les dons, les talents et le rapport à la possession.

Le détachement ne signifie pas se débarrasser de toutes nos possessions, mais ne plus en être dépendant, car bien souvent ce sont nos possessions qui nous possèdent et nous entravent.

L’énergie du Taureau est une énergie de productivité, il s’agit donc de produire différemment, de chercher à concrétiser sans être attaché aux résultats qui en découleront.

De quoi pouvons-nous apprendre à nous détacher ?

Dans le rythme soli-lunaire.

De la Nouvelle Lune le 23 avril, au Premier Quartier le 30 avril

Dès le début de cette lunaison, ce sont des réponses concrètes qu’il va falloir trouver pour répondre à la question de l’Alliance entre le divin et l’humain. Honorer le divin ne signifie pas se couper de l’humain, mais distiller dans la nature humaine une conception plus céleste et immatérielle de l’existence. C’est la question du pouvoir et de son usage qui est remise en question (Pluton devient rétrograde le 25 avril et ce jusqu’au 4 octobre).

Comment utiliser le pouvoir que nous avons à disposition et dans quel but ? La façon de penser nos vies et nous projeter dans un futur pourraient également se faire avec une plus grande lucidité (Mercure carré Pluton le 25 avril) et sans complaisance. Nous trouverons ainsi des solutions tangibles à ce profond questionnement (Mercure carré Jupiter et Saturne les 26 et 28 avril).

Entre le 30 avril et le 7 mai, phase de Premier Quartier :

Cette phase de carré croissant, donc de décision et d’engagement, débute avec une dramatisation émotionnelle possible qui raviverait de vieilles blessures et limitations de nos besoins. Cependant, il y a la possibilité de dépasser nos limitations émotionnelles et mentales afin de nous ouvrir à de nouvelles perspectives concrètes que nous n’avions pas imaginées précédemment (Mercure conjoint Uranus le 1 mai).

Le choix se fera également en restant ouvert à des valeurs de transcendance que nous pourrions oser expérimenter avec courage et confiance (Vénus carré Neptune le 4 mai), même si nous devrons les revoir ou les affiner plus tard.

La période de la Pleine Lune, à partir du 7 mai jusqu’au 14 mai :

La plénitude du cycle pourrait faire resurgir des émotions ambivalentes refoulées que nous observerons avec détachement sans qu’elles nous submergent pour autant. Elles pourraient, dans cette phase, permettre une réflexion plus profonde et authentique dans notre façon de penser notre rapport à cette nécessaire transformation sociétale et, comment y envisager notre participation. (Mercure trigone Pluton et Jupiter les 9 et 10 mai).

Saturne dans le Verseau, depuis le 22 mars dernier, débute sa phase de rétrogradation le 11 mai jusqu’au 29 septembre. Cela nous invite à revoir les cadres dans lesquels nous nous sommes enfermés et comment nous en libérer. L’émergence de valeurs fraternelles pourrait être envisagée afin de nous dégager des technostructures sclérosantes. Une certaine tension nerveuse pourrait également prévaloir dans cette période de « déconfinement ».

C’est à la fin de cette phase Pleine Lune (le 13 mai) que débute la rétrogradation de Vénus (jusqu’au 25 juin). C’est une période de réévaluation de ce qui fait sens à nos yeux. N’hésitons pas à tester ou expérimenter avec juvénilité de nouvelles valeurs (Vénus en Gémeaux), nous en déduirons une éthique nouvelle plus tard.

La période du Dernier Quartier entre le 14 mai jusqu’à la Nouvelle Lune du 22 mai :

Le dernier quartier débute avec la rétrogradation de Jupiter (le 14 mai jusqu’au 13 septembre). Ainsi les deux planètes de socialisation, toutes deux rétrogrades (Jupiter et Saturne) symbolisent une capacité de réflexion sur l’après confinement. Elles nous incitent ou invitent à réfléchir sur une réorganisation des structures collectives (Capricorne). Leur conjonction en fin d’année en Verseau sera le point de départ des véritables changements sociétaux attendus. Cependant dès maintenant, nous pouvons faire émerger des projets d’un « nouveau vivre ensemble » en nous libérant de contraintes internes ou externes (Soleil trigone Pluton, Jupiter et Saturne entre 15 et 22 mai - Mercure sesqui carré Pluton, Jupiter et Saturne entre le 16 et le 20 mai).

La lunaison s’achève avec une possibilité de nous ouvrir, par un accueil sans jugement à des valeurs plus universelles et à un brin de folie juvénile. Cela permettra d’envisager des futurs remplis d’espoir, venant bousculer notre présent limitant. (Mercure et Vénus conjoints et carré Neptune entre le 20 et le 22 mai)


Résumé : Cette Nouvelle Lune nous propose de revoir notre attachement aux valeurs matérielles. Puissions-nous envisager que notre évolution individuelle et collective se fasse par une alliance (un arc en ciel) entre un monde matériel encore prédominant et un monde immatériel et spirituel qu’il grand temps de privilégier. La transition est déjà engagée, nous n’avons qu’à apprendre le détachement afin de participer efficacement à cette nécessaire transformation.


Gilles VERRIER

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