la Gazette des Astrologues

n°172 - Février 2019

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Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

20
ans

1996-2016

la FDAF a


“Sur le Vif”

La chronique de

Jacques VANAISE

Ce qu’en Belgique nous appelons « le jour de l’an »  est déjà loin…  Un mois s’est écoulé.

Pour nombre d’entre nous, ce fut l’occasion de faire la fête, de formuler des souhaits et de prendre des résolutions.  Ce fut aussi le moment idéal pour observer le monde « comme il va »…

Personnellement et pour une fois, j’ai scruté la carte astrologique du 1er janvier à minuit.  Il me fallait choisir un lieu.  Pas évident…, car le réveillon n’est pas simultané partout dans le monde en raison des fuseaux horaires.  J’ai donc choisi le méridien de Greenwich.

En fait, l’idée d’observer le thème symbolique de l’année 2019 m’a été suggérée par un correspondant (Laurent) avec qui je partage depuis quelques semaines des réflexions notamment astrologiques.

Laurent m’écrit : « C'est étrange, mais les relations planétaires sont comme en suspens en ce début d'année : Saturne qui évolue dans le deuxième décan du capricorne, Uranus qui n'en sort pas de la fin du Bélier, Neptune en domicile en Poissons qui "boucle" au milieu du signe et Pluton qui prend son essor dans le troisième décan du Capricorne.  Si l'on tient compte du peu d'aspects dits majeurs (bientôt un sextile Saturne-Neptune qui, de mémoire, selon l'astrologie mondiale de Barbault, pourrait faire référence à l'époque "communiste"), il n'y a pas de lien entre ces planètes.  C'est comme un temps d'absence de vent et de silence alors que le monde continue son tumulte... Serait-ce l'occasion d'un "Sur le vif" ? »

Au moment de m’aventurer sur le fil périlleux de l’astrologie mondiale (dont je ne suis pas féru), j’observe dans la carte du ciel une dualité entre l’accentuation du collectif, soulignée par Neptune et Jupiter en maîtrise (prise en compte des besoins du groupe : «tous ensemble» ; mais le carré entre ces deux planètes indique-t-il que cela a fait son temps ?) et, en contraste, l’accent mis sur le singulier par l’intransigeance de Pluton et de Saturne en Capricorne (chacun d’eux étant sur la défensive).

Qui aura le dernier mot… ?  Espérons avant tout une reliance à notre finalité humaine.  

Autre tonalité envisageable : la notion sacralisée du libre-échange (Uranus est sur le point d’entrer en Taureau).  Ce libre-échange, pourrait-on espérer, devrait mieux favoriser une ouverture aux différences (ouverture des frontières entre individus, nations, continents : Uranus en trigone à Jupiter en Sagittaire et en Secteur II).  

Cela suppose une confrontation avec les forces belliqueuses (Mars en Bélier en carré à Mercure en Sagittaire et Secteur III) ; forces qui conduisent notamment à l’exode des populations écrasées sous le poids de bombes.  Pourquoi ne pas valoriser (enfin) une palette multicolore quant à la gestion sociale, culturelle et politique du « vivre ensemble », plutôt qu’une uniformisation au niveau planétaire d’un même type de consommation ?  (Neptune trigone à la Lune, double sextile au Soleil). Nous avons beaucoup perdu, en tant qu’humanité, en éliminant nombre de cultures et de « savoir-faire » de par le monde.

Et Laurent (cité plus haut) de m’écrire :   « Si l'on tient compte de Neptune dans une relation entre croyance (Neptune / Poissons) et État (Saturne / capricorne), ne pourrions-nous y voir une nouvelle forme de croyance instituée ?  Une "révolution consumériste" (Uranus qui entrera en Taureau) ne pourrait-elle se faire ; se posant, hélas, comme une "nouvelle religion" basée sur "plus de liberté de consommation" ? En ce cas, la relance se ferait par l'inflation, ce qui pourrait correspondre au carré Neptune – Jupiter… Par ailleurs, un effet de cristallisation des institutions et du renforcement de leur contrôle peut être traduit par Saturne - Pluton… »

J’ajouterai que la plupart des religions (Neptune) sont aujourd’hui dans un état de déculturation (Carré à Jupiter) ; ce qui ouvre la voie aux extrémismes et aux replis nationalistes (Soleil, Saturne et Pluton en Capricorne).  Le défi est de retrouver du lien social et collectif (Neptune), alors que la base sociologique fait défaut (carré à Jupiter).

En astrologie mondiale, Laurent m’écrit encore (en substance) que le Capricorne semble faire référence à la Chine et le sextile entre Neptune et Saturne au communisme.  La Chine actuelle changerait-elle de rôle dans le commerce de libre échange ? Deviendrait-elle plus « ouverte » à ce marché, bien qu'elle le soit déjà largement ? L’année 2019 verra-t-elle une accélération du développement du libéralisme, doublée d'une diminution des libertés individuelles ?

Ma gentille voisine dirait, à cet endroit de sa lecture, « mais où vont-ils chercher tout ça !? »  

De fait, et à condition que l’on dispose de quelques rudiments d’astrologie, on peut saisir (dans ce qui précède) des analogies entre les symboles (multivalents) et des situations, des observations, des états de fait.

Personnellement, je pense que nous usons là d’un processus assez caractéristique de notre outil : observer des courants sociaux, par exemple, et en retrouver le symbole dans des configurations astrologiques.

Or, ceci mérite réflexion.  Si le jeu des cycles planétaires peut nous amener à relever des indices quant à l’activation ou à la réactivation  (ou à la remise en cause) d’un potentiel chez une personne, c’est notamment parce que nous disposons de sa carte de naissance.  Nous prenons le pari que chaque « nouvellement né » a reçu, au moment clé de sa naissance, un « fragment » de l’imaginaire collectif mis évidemment en configuration et tel qu’il va induire le processus psychique à travers lequel la personne va s’exprimer comme telle, à mesure qu’elle découvre ses propres cartes au moment d’interagir avec les autres et avec le monde.

Qu’en est-il du thème de référence choisi pour cette chronique ? On peut imaginer qu’il s’agit de la naissance d’une nouvelle année.  Mais le choix de Greenwich est assez arbitraire et nous nous trouvons plutôt, en fait, dans le cas de figure d’une sorte de révolution solaire pour laquelle nous ne disposons pas de la carte de naissance proprement dite. À moins que de comparer cette carte du 1er janvier 2019 au thème de naissance d’un pays particulier (et on sait la polémique qui se lève à ce propos : quelle date probante choisir : signature d’une constitution, ouverture d’un parlement, décret d’une loi, couronnement d’un chef.. ?)

Avec une certaine habilité, on peut faire dire beaucoup de choses à l’astrologie. Loin de moi, cependant, d’ironiser sur la lecture proposée par Laurent, lecture que je complète d’ailleurs par quelques considérations personnelles.  Ce qui compte, dans ce type d’exercice, c’est ce que le décodage de la carte du ciel ainsi épinglée nous permet de dire et de comprendre « en plus » d’une observation plus directe et vécue du monde « tel qu’il va ».  

Il existe pourtant, dans le cadre de l’astrologie dite « mondiale », une autre approche des configurations du ciel : c’est la théorie des grands cycles planétaires.  Il y est question d’une marche de l’histoire des cultures et des religions, voire même des civilisations, dont il est possible de suivre « la trace » à une échelle qui n’est plus annuelle, mais qui implique les millé-naires.  On y décèle un fil continu invitant à reconnaître une sorte de logique dans la succession des grandes étapes de l’histoire des hommes, entre croissance et déclin, entre éclosion de cultures brillantes et périodes de barbarie.

Un tel « fil rouge » suppose, si on peut le saisir, que l’histoire « à grande échelle » obéit à des lois de développement, mais aussi d’alternance.

On devine le référentiel particulier censé soutenir une telle « thèse »…  C’est bien entendu la précession des équinoxes ou, si l’on préfère, la vieille tradition occultiste selon laquelle se produisent régulièrement des apogées suivis de chutes des cultures dominantes.

Il serait donc envisageable d’observer un rythme dans les grandes étapes de l’histoire humaine.  

Je ne puis détailler cette hypothèse dans le court espace dont je dispose ici. J’aimerais surtout partager avec le lecteur cette observation assez troublante. Si l’on retient un processus d’éclosion, de maturation, puis de déclin des grandes cultures, ce qui est le plus étonnant, c’est qu’il est possible, en ce qui concerne l’Occident, d’« échelonner » ce processus le long d’un axe prenant naissance dans le bassin méditerranéen (à Sumer, sans doute), pour s’étendre progressivement, dans l’espace cette fois, et dans un transfert de prépondérance, vers l’Empire Égyptien, puis les Empires Grec et Romain suivis de la prédominance séquentielle de la France, de l’Angleterre et enfin de l’Empire Américain.

J’écris à dessin « Empire Américain », puisque son modèle n’a pas manqué de faire souche partout dans le monde.  Et de souligner l’impérialisme américain pour désigner, de manière souvent critique, voire polémique, l'influence des États-Unis dans les domaines politiques, militaires, économiques et culturels à l'échelle mondiale.

Où en sommes-nous ?  Grâce à Laurent, j’ai pu visionner la vidéo (1) d’un THEMA (la grande soirée documentaire d’ARTE) consacré au « Nouveau Monde » sous la gouverne du Président chinois Xi Jinping.  Dans ce documentaire, il est question d’une revanche impériale, les réalisateurs passant au crible les projets et stratégies d’influence du nouvel homme fort de la planète.

Si vous visionnez à votre tour ce documentaire, gardez à l’esprit les quelques liens symboliques proposés plus haut, à partir de la carte du ciel de ce début d’année.  

Si la prépondérance de la culture occidentale peut être dessinée sur un planisphère depuis le bassin méditerranéen vers l’Égypte, la Grèce et la Rome Antique, puis la France, l’Angleterre et les États-Unis, le fil rouge se poursuit vers une nouvelle zone d’affrontement identifiée ici autour de la Chine.

Que veut Xi Jinping, selon le documentaire programmé sur Arte ?  Créer une communauté de destin commun pour l’humanité et engager une réforme du gouvernement mondial.  Cultiver le secret à l’intérieur du Parti (Saturne – Pluton en Capricorne, en double sextile à Neptune et à la Lune : une main de fer dans un gant de velours). Battre en brèche les idées libérales, la démocratie, la liberté de la presse, les droits de l’homme.  Mais aussi : accélérer les échanges commerciaux afin de vendre les produits chinois.  Grignoter les bases d’une influence européenne sur le monde…

En clair, si l’Amérique a pu être le centre de gravité de la planète, après d’autres empires (à des échelles évidemment plus réduites), c’est aujourd’hui l’Eurasie et surtout son versant oriental qui entame et développe sa stratégie d’influence.

Serions-nous à la veille d’un nouvel ordre mondial ?  Je laisse cette question faire son chemin…


Jacques VANAISE


(1) https://www.arte.tv/fr/videos/078193-000-A/le-monde-selon-xi-jinping/   - 75 minutes.  
Cette vidéo est  disponible du 13/12/2018 au 15/02/2019.

Pour tout contact
jacques.vanaise@skynet.be

Sur le vif

Serions-nous à la veille d’un nouvel ordre mondial ?...

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