Platon, disciple de Socrate, vivait à Athènes vers 400 av. J. C. Il devint le chef d’une Ecole qu’il ouvrit dans les jardins d’Académos, lieu planté d’oliviers. Aux heures chaudes de la journée, les disciples trouvaient leur maître à l’ombre d’un olivier. Pendant des siècles, l’Olivier de Platon, objet d’un véritable culte, fut le lieu de rencontre de tous les humains épris de Liberté, ce malgré les guerres et les invasions qui détruisirent l’Oliveraie. L’arbre fût sauvé, mais oublié avec le temps.
Ce n’est qu’en 1931 lors de la découverte des vestiges de l’Académie Platonicienne que fut formellement identifié un olivier en piteux état mais toujours vivant comme étant celui de Platon. Cette découverte provoqua la vénération des Athéniens.
Quelques années plus tard un vilain touriste, sans doute le même qui est rentré dans l’Arbre du Ténéré et le Baobab géant de Majunga, a percuté l’Olivier de Platon avec sa voiture. Après un an de soins journaliers, l’arbre fût déclaré comme sauvé à la grande joie des athéniens et redevint l’un des « vestiges les plus importants du patrimoine antique grec ».
Mais récemment, l’Arbre historique de Platon aurait été coupé pour en faire du bois
de chauffage. C’est difficile à croire en observant la photo car on se demande pourquoi
ils n’ont pas coupé les arbustes qui sont autour, ils auraient dû commencer par ça.
Le ou les grecs qui ont coupé l’arbre ont voulu montré, par cet acte hautement symbolique,
dans quelle
détresse psychologique et même existentielle la Grèce est tombée,
cette
destruction démontre une fois de plus dans quel état de
déconfiture est la nation
grecque : elle en renie ses racines, même
celles qu’on aurait pu croire indestructibles.
C’est comme si en France
on démolissait la tour Eiffel pour en faire des tôles ou
du fer à béton.
En arrachant l’Olivier multi-
de
leur passé de grande nation philosophique, phare de l’Europe
Antique, de cette nation
qui a inventé la Démocratie.
Espérons qu’ils ne sont pas les précurseurs d’un mouvement plus général, d’autant que, comme le disait si justement Platon :
« L’homme est une plante céleste, ce qui signifie qu’il est identique à un arbre inversé, dont les racines tendent vers le ciel et les branches s’abaissent vers la terre. »
Marc BRUN
L’Olivier de Platon
L’Olivier de
Platon