la Gazette des Astrologues

MARIE NIMIER, FILLE DE ROGER NIMIER

NAISSANCE LE 26 AOÛT 1957 A 18 HEURES A PARIS

1 - Constat

Beaucoup d’astrologues commentent les éléments du thème en méconnaissant totalement la personnalité de l’individu et son cheminement propre. Ils s’attachent à commenter les données natales au vu du profil recueilli dans la presse ou dans les propos rapportés par les témoins. Comme s’il suffisait de voir la photo commentée d’un ministre de la République pour savoir qui est réellement ce ministre.

Une biographie, même si elle est autorisée, même si elle est documentée, comporte une part de subjectivité.

Quel meilleur outil que l’autobiographie pour exprimer le ressenti du sujet ? Celui-ci décline les signifiants astraux et les traduit dans l’écriture qui est la sienne.

Ce Soleil-père conjoint à Mars, présente une symbolique proche de la symbolique plutonienne et contribue à renforcer cette dernière. Mars et Pluton encadrant le Soleil, maîtres de X (la carrière, la profession) évoquent la réalisation professionnelle de l’écrivaine au travers d’enquêtes, de recherches, notamment celles qui sont accomplies au sujet du père défunt. Marie évoque souvent la mort, la sienne aussi bien que celle de son père.

Marie Nimier a à cœur de percer les mystères de l’entourage de ce père au moyen de nombreuses démarches d’investigation, ce père appartenant davantage à la sphère sociale de la maison VII qu’à celle, familiale de la maison IV.

L’aspect de quadrature du Soleil à Saturne représentant le Moi de Marie, introduit la notion de privation, de perte, de manque d’image paternelle.

Marie apparaît, dès sa naissance, orpheline de ce père. Elle porte, en elle, comme une marque de fabrique, la disparition, la mort de ce père.

3 – Ce qu’écrit Marie dans son ouvrage : la Reine du silence

Comment s’exprime l’écrivaine au sujet de son père disparu prématurément ?

Lorsqu’elle naît, son père, l’écrivain Roger Nimier, annonce ainsi son arrivée au monde :

« Au fait, Nadine a eu une fille hier. J’ai été immédiatement la noyer dans la Seine pour ne plus en entendre parler. A bientôt, j’espère. »

« Je me demande si tous les pères, à un moment ou à un autre de l’histoire familiale, font figure de monstres. Si certains échappent à la malédiction. J’aimerais que quelqu’un me raconte ce que c’est d’avoir ses deux parents. Un papa lorsqu’on a 13 ans, 19 ans, 38 ans. Un papa qui n’est plus un jeune homme. Un papa qui est toujours nettement plus vieux que toi. Je n’arrive pas imaginer. Un papa qui dit à son fils, comme dans un film russe que je viens de voir avec une amie : je te donne deux minutes pour finir ta soupe et ton pain. « 

« Très jeune, je me mis à faire chambre à part avec moi-même, très jeune et jusqu’au grand plongeon dans la Seine (ndlr : Marie a tenté de mettre fin à ses jours en sautant du Pont de l’Alma) ; J’étais à la fois la petite fille pleine de vie qui chantait à tue-tête pour les anniversaires et l’enfant grave qui s’ennuyait. Les deux êtres cohabitaient tant bien que mal sous un même nom. Je pensais souvent à la mort. La mienne, faut-il le préciser, pas celle de mon père. J’avais beaucoup d’imagination. »

«  J’ai moi-même longtemps prétendu que je ne me serais pas entendue avec mon père. Si l’on m’obligeait à préciser ma pensée, j’évoquais ses orientations politiques, mais aussi de façon plus concrète sa manière de parler des femmes dans ses livres, son amour des armes, des uniformes et des voitures de course…Un père royaliste, ça la fichait mal. Mieux valait un père mort qu’un père qui menace de vous enlever. De vous arracher à votre mère que vous adorez. Qu’un père qui éventre les canapés. Qu’un père qui essaie d’étrangler sa femme puis revient le lendemain avec une brassée de roses. Ou qui se coupe les veines dans un lit fraîchement changé. »

«  De lui j’ai traîné la mort comme un vieux manteau de lapin rapiécé, un doudou crasseux…Pas la question d’aimer ou de ne pas aimer ce père dangereux. De s’entendre ou de ne pas s’entendre avec lui. Il faut faire avec. L’absence, la peur, la peine, faire avec. Au pis, comme l’avait signalé le journaliste, encaisser. Au mieux, composer, comme on compose un bouquet de fleurs. »

«  Je parle de ces deux images qui superposent dans ma mémoire, comme une erreur d’impression qui rendrait leur lecture impossible : d’un côté, la représentation publique de l’homme de lettres, stigmatisée par sa disparition précoce, et de l’autre la perception privée, celle de la petite fille qui ne comprend pas toujours ce qui se passe autour d’elle. »

Thérèse LACAN-MERLIN

Parfois, me direz-vous, celle-ci comporte un aspect de valorisation personnelle, de mise en lumière. Cet aspect pourra également trouver son explication dans l’analyse du thème natal.

2 - L’enseignement contenu dans le thème de Marie Nimier

Que nous apprend le thème natal de Marie ? Native de la Vierge, son maître d’ascendant est Saturne, d’où l’importance du manque dans sa vie.

Le Soleil, dans le thème, représentant le père, vient de croiser Pluton, planète de la mort, des crises, des passions, des transformations, dans le signe de la Vierge. Ce signe de terre occupé par quatre planètes, inscrit le réalisme, le pragmatisme, le sens critique au sein de la narration de cette disparition. La native relate davantage les détails recueillis auprès de l’entourage qu’un manque affectif.

Le Billet d’Humeur

Thérèse
LACAN-MERLIN

Présidente d’ASTROLUDE

Coaching astrologique & développement personnel