la Gazette des Astrologues

n°134 - Décembre 2015

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Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

Le Billet d’Humeur

Une fois de plus, le monde est secoué par une vague de barbarie, d’exclusion, de frayeur, de défiance.

Ces manifestations sont-elles le produit d’un contexte ravageur, d’un climat délétère, d’une crise des valeurs ? Ou bien d'un imaginaire délaissé, en mal de perspective et de sens ?

Comme astrologues, nous le savons bien, nous transposons et nous entretenons dans notre pensée la réalité du monde, avec la responsabilité de la filtrer en vue de la comprendre et de la dépolluer, ou au contraire avec le risque de la flétrir, de la contaminer, au point de nous mettre au bord de l’abîme.

Comment réagir, me direz-vous, nous qui sommes si bien intentionnés ?

La mise en œuvre de notre imaginaire, ne l’oublions pas, fait en sorte que toutes nos pensées et toutes nos actions sont ou créatrices, ou funestes.  C'est l'effet papillon …

Chaque pensée et chaque action sont porteuses d'un message qui alimente les raisons collectives de nous énerver, de juger, de nous mettre en colère, d’hurler.

Qu’est-ce qui peut nous relier autrement ?

Face au désarroi d’une jeunesse qui, classiquement, est en révolte contre la société, séduite par le vertige de la délinquance, en rupture de ban et qui, aujourd’hui plus que jamais, préfère l’ordre rassurant du radicalisme, avec ses normes contraignantes et l’assignation à un cadre autoritaire, ce qui la soulage du désarroi de la liberté et de l’accès difficile à la responsabilité personnelle… ; face à ce désarroi, que pouvons-nous, et qui pouvons-nous, et comment briser l’engrenage ?

A l’encontre de l’endoctrinement et de la mainmise des certitudes, que faire, que dire ?  Et comment déconstruire les discours qui collectent et embrigadent les recrues ?  

Rendre accessible à tous les biens de consommation et les divertissements inhérents à notre société ?  Ou plutôt prendre en compte le processus d’édification de la personne, de chaque personne, depuis l’enfance ; processus si exacerbé au moment de l’adolescence ?

Nous devrions le savoir : nous sommes chacun né sous une bonne étoile, puisqu’elle est la nôtre….  Et donc, en tant qu’astrologues, nous devrions nous sentir concernés, au cœur même de notre discipline, et y trouver le germe d’une proposition identitaire offerte à l’âge où l’adolescent en recherche est en mal de reconnaissance et d’inclusion.

Certes, nous ne saurions lui offrir, sur un plateau, un but, une raison d’être, une promesse.  D’autant plus que nous restons ignorés, démentis, décriés dans nos officines.  L’astrologie n’est-elle pas en marge, marginalisée, en butte aux tracasseries administratives et aux vindictes de la raison ?

J’ai pourtant la faiblesse de croire que nous disposons de l’arme ultime et salvatrice, celle qui consiste à prendre de la hauteur.  C’est là, tout en haut, qu’il nous revient d’observer les mutations opaques, voire menaçantes, en germe dans le ventre désemparé du monde.  

Confrontés aujourd’hui au pire, entre consumérisme effréné et intégrisme mortifère, que pouvons-nous proposer ?

Seule la boussole du cœur qui se souvient de notre filiation infinie à l’univers peut nous conduire à relativiser les absolus construits par des hommes pour en assujettir d’autres à leur fanatisme.

Seule la boussole d’un ciel intérieur reconnu et validé peut nous aider à transcender les extrêmes, pour (encore et encore) en revenir à l’essentiel.  


Jacques VANAISE

1er décembre 2015



Le ciel intérieur et l’effet papillon

Jacques VANAISE

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jacques.vanaise@skynet.be

“J’ai pourtant la faiblesse de croire que nous disposons de l’arme ultime et salvatrice, celle qui consiste à prendre de la hauteur.  C’est là, tout en haut, qu’il nous revient d’observer les mutations opaques, voire menaçantes, en germe dans le ventre désemparé du monde.”

“Seule la boussole du cœur qui se souvient de notre filiation infinie à l’univers peut nous conduire à relativiser les absolus construits par des hommes pour en assujettir d’autres à leur fanatisme.”