la Gazette des Astrologues
n°188 - Juin 2020
Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)
Billet d’Humeur
Thérèse
LACAN-MERLIN
On a tous vécu un jour de ces coïncidences qui « tombent vraiment bien » et que le psychiatre suisse Carl Gustav Jung appelle des « synchronicités ». Être réceptifs à ces événements hasardeux, liés par le sens et non par la cause, nous permet d’affiner notre intuition.
Les synchronicités sont des heureux hasards liés par le sens et non par la cause. Y prêter attention et les tolérer sans vouloir les expliquer à tout prix affine notre intuition.
Mystérieuses heureuses coïncidences, elles se manifestent juste au bon moment, nous permettant « comme par magie » de débloquer une situation ou d’accéder à nos désirs. C’est l’histoire d’untel, qui, dans un journal laissé dans un bus, tombe pile sur l’annonce du logement idéal ou d’un autre qui rencontre sur un chemin pris au hasard la personne qu’il fallait pour faire avancer son projet, ou encore celle d’un dernier, qui, en plein questionnement intérieur rentre dans une librairie et tombe, dans un livre ouvert machinalement, exactement sur l’information dont il avait besoin pour avancer.
Une réponse à un besoin conscient ou inconscient
Certains diront que c’est là l’expression du pur hasard, d’une probabilité statistique certes mince, mais relevant du possible. Ou bien d’un excès d’interprétation de l’esprit prompt à ramener à lui ce qui l’arrange. D’autres cas de coïncidences troublantes, comme celle par exemple concernant l’acteur Anthony Hopkins et d’un livre retrouvé par « hasard » sur un banc public alors qu’il avait cherché ce livre en vain dans plusieurs librairies, laissent perplexes. Pour le psychiatre suisse Carl Gustav Jung, ces hasards nécessaires n’ont rien de fortuit. Au contraire, il voit dans ces événements liés par le sens et non par la cause, une forme de réponse de l’univers à un besoin exprimé consciemment ou inconsciemment par la personne, et venant transcender l’espace et le temps.
Cette conception d’un hasard intelligent, porteur de sens, si elle est étrangère à nos esprits occidentaux, est beaucoup plus naturelle du côté de l’Orient qui conçoit le hasard dans sa globalité, comme une loi de cause à effet.
L’anecdote célèbre du scarabée
Jung a nommé ces heureuses coïncidences des « synchronicités ». Un terme qui, bien qu’utilisé dans le langage couramment, ne figure dans aucun dictionnaire. C’est à la suite de la célèbre anecdote du scarabée que Jung put formaliser et développer sa théorie. Alors qu’il se trouvait un jour en consultation avec une patiente, celle-ci lui narrait un rêve où on lui offrait un bijou en forme de scarabée. A ce moment-là, une cétoine dorée se mit à taper contre la vitre du bureau, voulant s’introduire dans la pièce. Jung ouvrit la fenêtre, saisit l’insecte et s’adressant à la patiente, médusée, « le voilà, votre scarabée ! ». La patiente, très rationnelle, reçut un choc qui lui permit d’avancer dans son travail d’analyse.
La crêperie, le coup de pied et Jung
Voici une anecdote de coïncidence troublante. Un jour, en conversation avec un proche, l’heure du déjeuner approchant, l’un de mes amis lança : « J’aimerai bien manger dans une crêperie, mais je n’en connais aucune ici ». Son interlocuteur heurta alors par inadvertance avec son pied la pile de magazines disposés sur la table basse. Un journal -un seul- s’échappa et tomba à ses pieds, ouvert. Il le saisit, le retourna et le lui montra, stupéfait : « Tiens, regarde, le voilà ton restaurant. Et en plus, il est à une rue d’ici ». A la page entr’ouverte du magazine figurait en effet un article sur une crêperie située à cinq minutes de là, dont mon ami ignorait l’existence et où ils allèrent finalement déjeuner.
Synchronicités : éléments perturbateurs ou cadeaux du Ciel ?
Sans tomber dans la pensée magique, il est intéressant d’accueillir les synchronicités qui se présentent à nous. Elles arrivent souvent par paquets, en général dans les moments clés de l’existence, de transformation, de transition, mais pas toujours. Elles peuvent aussi être tout à fait anodines, à l’image de l’anecdote personnelle racontée ci-dessus. On reconnaît facilement les synchronicités car elles ont cette empreinte de sidération et résonnent profondément en nous. Il peut même arriver, en fonction de son système de croyances, qu’on se sente guidé, soutenu dans la réalisation de nos désirs, par une « force supérieure » ou « transcendante ».
Dans tous les cas, les synchronicités sont en lien étroit avec l’intuition. Plus on va accepter l’idée de synchronicités et ouvrir son esprit, plus elles vont se manifester et plus notre intuition va s’ouvrir. Et vice versa, plus les synchronicités se manifestent dans votre existence, plus l’intuition se libère, s’ouvre.
Ainsi, lorsqu’une synchronicité survient :
– Ne la jugez pas, ne la dénigrez pas, surtout si elle concerne une chose anodine, n’essayez pas à tout prix de l’expliquer, de la faire rentrer dans une case.
– Recevez-la simplement, observez-la, ressentez en quoi elle résonne en vous.
– Goûtez le bien-être, le bonheur, la satisfaction et les émotions positives qu’elle vous apporte. Ne vous empêchez pas de savourer ce « cadeau ».
– Partagez-le, si vous avez envie, avec d’autres personnes de votre entourage.
– Remerciez. En fonction de votre système de croyance personnel, vous pouvez remercier la synchronicité elle-même, Dieu, l’Univers, les forces de la Nature, ou vous-même. La gratitude est une arme puissante d’ouverture spirituelle, en lien avec l’ouverture intuitive.
Thérèse LACAN-MERLIN
Astrologue au sein d’astrolude,
www.astrolude.com
association
de coaching
inscrite au répertoire Siren 750 105 819
Synchronicités : ces heureuses coïncidences qui nous connectent à notre intuition
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