la Gazette des Astrologues

n°171 - Janvier 2019

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“Sur le Vif”

La chronique de

Jacques VANAISE

Je poursuis ma mise en relation (entamée dans ma chronique précédente) entre l’astrologie et le monde des rêves.

Certains « grands rêves » mettent en œuvre des symboles et des images que nous relions volontiers à l’opération subtile des archétypes. Et d’observer que, dans le cadre de l’astrologie, nous envisageons (aussi) une sorte de perméabilité, à l’instant de notre naissance, entre notre cerveau et la psyché universelle.

Je propose cette hypothèse : les douze archétypes psychiques que nous utilisons en astrologie sont susceptibles de s’activer tous les douze dans notre subconscient et, en cela, ils veulent chacun s’exprimer en nous.  

Il en découle évidemment qu’aucune « planète » ne saurait être meilleure ou moins bonne qu’une autre.  C’est plutôt le rôle particulier qu’elle joue dans notre partition astrologique qui indique en quoi elle contribue à l’éclosion de notre personnalité et à son actualisation dans le monde.

La spécificité de l’astrologie (je ne vous apprends évidemment rien) est de placer les archétypes ou les symboles qu’elle utilise à l’intérieur d’une structure.

Relevons que le structuralisme, en tant que tel, a souvent négligé le fait que le potentiel psychique qu’elle envisage au cœur de la personne humaine ne peut s’actualiser qu’à la condition d’être sollicité et nourri par un contenu primitivement externe.              

En astrologie aussi, le piège serait de penser que seule compte la structure d’une configuration astrale, ce qui la rendrait déterminante ; alors que c’est dans l’interaction, à savoir dans l’entre-deux de nos échanges et de nos réponses avec le monde et avec les autres, que notre structure interne s’exprime, se découvre (pour et en nous-mêmes) et devient progressivement le mode d’extériorisation de notre personnalité.  

Or, ce double processus d’interaction avec le monde et d’expression de notre personnalité implique le temps nécessaire à sa mise en œuvre.  Ce qui souligne, encore et encore, que « la carte ne saurait être le territoire ».

Eu égard de cela, le postulat selon lequel l’astrologie est avant tout un outil symbolique pose question.  Il convient en effet que nous réfléchissions, de temps à autre, à la place, à l’utilité, au fonctionnement et à la nature des éléments que cette méthode symbolique met en œuvre.

Nous pourrions nous contenter de dire que, de toute évidence, les symboles que nous utilisons ne sont, pour nous, ni plus ni moins, que des « outils ».  Mais vient alors la question de savoir  dans quelles limites ces outils peuvent servir et comment il nous revient de les utiliser le plus efficacement.

Nous connaissons évidemment le caractère nécessairement et essentiellement polysémique de chaque symbole ; ce qui fait dire à Gilbert Durand qu’il est « un mode de connaissance jamais adéquat à son objet ».   À savoir, que le symbole ne se justifie qu’en conduisant celui qui en use à toujours chercher « au-delà » de ce que le sym-bole dit, montre, exprime, évoque, au premier coup d’œil.

Il est donc utile que nous cernions régulièrement et de plus près le rôle exact du symbole dans l’ensemble de notre démarche d’interprétation et de dialogue avec notre consultant.

En effet, et quelles que soient ses vertus « dynamisantes », qu’est-ce que le symbole sinon l’écran que nous interposons, en véritable relais, entre l’expérience intime d’une personne et notre propre aptitude à la mettre en images, en mots et en situations vécues ?

Il est banal, mais pertinent, de comparer le symbole à une porte qui constitue un accès à la dimension psychique qui sous-tend les expériences d’une personne ;  mais qui risque aussi d’en barrer l’accès, s’il nous arrivait d’oublier d’animer le symbole, de le faire vivre, de le transposer, de l’adapter, de l’interpréter.  

D’où le recours à notre propre subjectivité ; car c’est elle qui nous conduit à donner du sens à la partition astrologique, dans une relation à la fois distante et empathique avec notre consultant.

C’est dire à quel point nous disposons d’un outil extrêmement performant, mais dont (oh combien !) nous ne pouvons faire usage qu’en usant de métaphores, seul moyen pour le consultant de pouvoir prendre quelque distance par rapport à notre discours, afin de s’attacher, non au prescrit de notre interprétation, mais à l’écho que celle-ci suscite en lui.


Jacques VANAISE

Pour tout contact
jacques.vanaise@skynet.be

Sur le vif

Symboles et métaphores...

...aucune « planète » ne saurait être meilleure ou moins bonne qu’une autre.  C’est plutôt le rôle particulier qu’elle joue dans notre parti-tion astrologique qui indique en quoi elle contribue à l’éclosion de notre personna-lité et à son actualisation dans le monde.

...seul moyen pour le consultant de pouvoir prendre quelque distance par rapport à notre discours, afin de s’attacher, non au prescrit de notre interprétation, mais à l’écho que celle-ci suscite en lui.