la Gazette des Astrologues
Le Billet d’Humeur
Thérèse
LACAM-
Présidente d’ASTROLUDE
Coaching astrologique & développement personnel
PATRICK POIVRE D’ARVOR EVOQUE SA MERE MADELEINE
NAISSANCE DE PATRICK POIVRE D’ARVOR le 20 SEPTEMBRE 1947 à 19 HEURES 50 à REIMS (source : Astrothème)
1 -
Beaucoup d’astrologues commentent les éléments du thème en méconnaissant totalement la personnalité de l’individu et son cheminement propre. Ils s’attachent à commenter les données natales au vu du profil recueilli dans la presse ou dans les propos rapportés par les témoins. Comme s’il suffisait de voir la photo commentée d’un ministre de la République pour savoir qui est réellement ce ministre.
Une biographie, même si elle est autorisée, même si elle est documentée, comporte une part de subjectivité.
Quel meilleur outil que l’autobiographie pour exprimer le ressenti du sujet ? Celui-
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Associée à la période de la petite enfance, la Lune demeurera toute notre existence, l’enfant intérieur qui s’exprime.
Dans le signe dynamique, entreprenant du Sagittaire, la Lune, dans le thème de PPDA, va représenter une femme énergique, extravertie qui peut s’avérer dominatrice.
L’astre entretient de bons rapports avec Pluton et Saturne. Cela favorise chez la mère des aptitudes aux transformations et aux entreprises de longue durée. C’est une femme, tout en retenue, qui force le respect.
Le lien existant entre la Lune et les planètes Mercure-
En relation avec Pluton, force, puissance et magnétisme la caractérisent. Elle exerce sur les autres un ascendant ainsi qu’une fascination. Elle est magnifique.
Avec Saturne, on l’imagine cependant réservée, en retenue, distante, sérieuse et responsable.
Avec Mercure, on est en présence d’une femme vive, intelligente, subtile. Avec Neptune, les qualités de sensibilité, d’imagination, d’inspiration dans des domaines variés, s’ajoutent à la palette de la personnalité.
Le secteur VIII, dans lequel est installée la Lune est le seul bémol de cette magnifique partition maternelle.
Sans lui, on aurait la mère parfaite. Avec lui, l’idéal de la mère est confronté aux limites terrestres du secteur de la mort, des ruptures, de la sexualité bridée, de la transformation imposée.
Ce nuage n’a pas fait obstacle aux succès de la mère en matière d’éducation (Maison V), ni en gestion quotidienne (Maison VI) dans lesquelles ses talents se sont exprimés.
Il en est tout de même résulté pour l’enfant PPDA, un vague à l’âme, un mal être qui l’a accompagné le long de son existence.
Cette mère protectrice, directrice, qui aurait gravi des montagnes pour ses enfants, qui leur a transmis le goût de réussir, n’a pas pu les protéger de tous les dangers.
3 – Ce qu’écrit Patrick dans son ouvrage : l’expression des sentiments
« Tu étais dure au mal, incroyablement dure jusqu’à la dernière heure, et pour cela, je te remercie aujourd’hui encore. »
« Elle n’aimait pas la déchéance, aucune sorte de déchéance… Elle n’avait jamais rendu de comptes à personne, juste à sa conscience et c’était déjà bien assez compliqué à ses yeux.
De toute façon, notre mère n’a jamais eu d’âge, comme sans doute toutes les mères de la terre aux yeux de leurs enfants.
Une chevelure en cascade, un nez de conquérante, des lèvres de star, quelque chose entre Rita Hayworth et Greta Garbo, pas moins, voilà, c’est dit : on la trouvait sublime et on l’a trouvée sublime pendant très longtemps. Je n’ai pas assez dit que ma mère était belle.
Maman m’avait défendu comme une poule peut le faire avec un poussin boiteux, elle croyait en moi et j’ai depuis tout fait pour ne jamais la décevoir.
Maman observait du coin de l’œil cette soudaine mutation de la chrysalide devenue papillon. Elle voyait son petit garçon lui échapper mais jamais elle ne tenta de me retenir, même lorsque, le bac en poche, je voulus tenter ma chance à Strasbourg puis à Paris. J’avais alors à peine seize ans mais elle me laissa m’envoler.
Ma mère aimait tout contrôler, son corps, son âme, et les autres. Elle avait un instinct de dominatrice et détestait que le cours des évènements lui échappe, comme les êtres dont elle avait la responsabilité. C’était une femme de tête et nos caractères affirmés avaient parfois tendance, lorsqu’ils s’opposaient, à générer quelques étincelles. Mais sans elle, parfois contre elle, je ne me serais jamais construit comme je le fis, le long d’un chemin tortueux guidé par un esprit toujours aux aguets, rarement au repos.
Ma mère, elle aussi, se tenait hors du groupe. Mais c’est parce qu’elle était orgueilleuse.
Je voyais bien les regards en coin des commères ; je suis sûr qu’elles étaient jalouses.
Ma mère ne se mélangeait pas. C’était son grand mot. Ni à la sortie de l’école, ni
au parc, ni, hélas, à la maison : nous ne recevions que très peu d’amis. Peu de dîners
animés, de va-
Ai-
Mais une enfance aimée n’est pas forcément une enfance heureuse. Depuis mon plus
jeune âge, j’ai eu l’impression de marcher avec un caillou dans la chaussure, de
marcher comme un crabe, de travers, à reculons. Je suis né avec ce mal-
J’achève ma promenade avec ma mère. On a fait le tour du jardin, le tour de notre vie commune. Plutôt des éclats de vie qui ont surnagé dans ma mémoire et qui ne peuvent la résumer parce qu’évidemment, elle était bien plus complexe que je ne l’ai perçue quand elle a fermé les yeux à jamais.»
Thérèse LACAN-
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Patrick Poivre d’Arvor est né à Reims le 20 septembre 1947 à 19 heures 50.
Son thème astral nous renseigne sur les éléments suivants :
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Cette personnalité consciencieuse et intelligente paraît parfois obstinée, ne supportant pas la contradiction. Secrète et renfermée, sous des apparences simples, le sens du concret lui apporte aisance et patrimoine.
Parce que nous sommes en présence d’une autobiographie de Patrick Poivre d’Arvor concernant spécifiquement sa mère, nous nous concentrerons sur la part du thème qui nous parle de sa mère, à savoir une Lune Sagittaire.