la Gazette des Astrologues

n°169 - Novembre 2018

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Billet d’Humeur

Thérèse
LACAN-MERLIN

L’éclairage apporté aux données du thème natal, illustré notamment par l’étude de la personne « de la mère » de Flavie Flament

Que nous apprend le thème natal de Flavie Flament ?

La narratrice est native du Cancer. Ce signe symbolise l’enfance, la naïveté, la fraîcheur, la famille, le foyer, les attaches familiales. Trois planètes sont présentes dans ce signe : Mercure, Saturne et le Soleil.

C’est dire le relief que prend dans cette nativité la thématique familiale et la mère, symbolisée par la Lune, maîtresse de l’Ascendant.

Placées également à l’ascendant, dans l’espace qui définit les composantes du Moi, de la personnalité de la native, les planètes sont appelées à jouer un rôle important, chacune au sein de sa partition.

Mercure apporte un deuxième élément de jeunesse au signe d’enfance. Cette femme restera jeune et disposera d’une faculté de communication utile dans son parcours. Le Soleil lui confèrera brillance et éclat et capacité d’élévation sociale. Quant à Saturne, ici en position céleste délicate, planète pouvant symboliser la progression et le sérieux mais aussi la privation et la perte, elle représente l’ensemble de difficultés que cette native sera appelée à combattre.

Le Moi de la narratrice est positionné sur ce que l’astrologie nomme le maître d’ascendant, à savoir la Lune. Une planète dans le signe du Sagittaire, le signe de l’élan, de la dynamique, de l’énergie.

Le secteur terrestre qui abrite la Lune est la maison 6. Le quotidien, le service, les contraintes, les maladies sont présents dans cette nativité. La vitalité de la jeune femme est contrariée par les soucis qu’elle peut rencontrer.

La Lune et son double signifiant : le Moi, la mère, se trouvent exposés à un Jupiter en quadrature. Cet aspect produit débordements et exagérations et caractérise ici l’illégalité, la sortie des sentiers balisés, le hors-piste.

Un autre élément présent dans la constitution du Moi est la planète conjointe au maître d’ascendant. C’est celle qui exerce une fusion avec le maître d’ascendant ; c’est elle qui épouse, en quelque sorte celui-ci. Au moment de la naissance, la Lune est passée sur Neptune et en a adopté la couleur et le texture. En jouant le rôle de planète conjointe, Neptune prend une place importante dans le thème. Elle augmente les facultés intuitives attribuées à la Lune mais se fait également l’écho d’un brouillage possible dans les rapports affectifs (opposition à Vénus) et dans la relation avec la mère chez Flavie.

La forte composante narcissique de la narratrice (le Cancer, la Lune et les planètes ascendantes) se trouve engluée dans un profond brouillard dont elle parviendra à s’extraire à l’aide d’un puissant radar posé à l’instar d’un outil de navigation près de la cuspide du secteur 3 (intellect, études, mouvement, communication).


Ce qu’écrit à ce sujet Flavie Flamant dans son ouvrage : la consolation

Elle se baptise Poupette dans la narration.

« Poupette a grossi. Douze ans, 46 kilos, 1 m 63. Taille de jean : 34. Elle est moche, elle deviendra caissière. C’est maman qui le lui a dit : Tu es moche. Tu finiras caissière. Je ne peux pas te sortir : j’ai trop honte de toi. Elle est le déshonneur de sa mère. Poupette est monstrueuse. Laide. Vilaine et méchante.

Depuis quelque temps, maman a trouvé une façon de souffler un peu : elle organise des week-ends à Paris. Entre filles. Elle déploie tout son savoir-faire enthousiaste pour organiser le planning… Papa encourage l’initiative avec une émulation sincère, à coups de Les filles vont traîner leur cul à Paris !

Comment ça va aujourd’hui ? Prête ? a répété Hamilton (1) ? Elle a secoué ma tête comme pour chasser les mauvaises pensées et a levé les yeux vers l’homme qui lui faisait face : à poil, des sandales de cuir aux pieds, son appareil photo à la main. Dans d’autres circonstances, elle aurait éclaté de rire. Mais là, non. Franchement non. Ce n’était pas drôle. Il fallait se tirer d’ici sans demander son reste et ne pas revenir. Adieu, vieux dégueulasse et bien le bonjour à ta bite !

Maman est fatiguée, mais contente. Hier, pour la première fois de sa vie, elle s’est laissée entraîner dans une boite à partouze. Ça l’a dégoûtée alors elle est partie, qu’elle a dit à Poupette. Mais aujourd’hui, David Hamilton lui a offert un polaroid où on voit les seins de sa fille sous un voile. Elle pourra en faire un agrandissement et le mettre dans l’entrée. Comme ça, tout le monde le verra et fera des Oh ! et des Ah ! Poupette est contente que maman le soit.

Maman, s’il te plait, est-ce que, pour une fois, je peux ne pas aller coucher avec le monsieur de la région parisienne et rester à la maison ce week-end ?

Il est gentil, c’est pas le problème, mais il a presque l’âge de papa, si bien qu’on ne parle pas des mêmes choses. Du coup, la plupart du temps, je me tais et je ris quand il faut rigoler.

Elle a tout essayé, Poupette. Tout. Et elle ne sait plus quoi faire pour redonner le sourire à maman. Elle ne sait jamais comment elle va la trouver. Maman qui pleure, maman qui rit, maman qui fait la gueule, maman qui crie. Etre en alerte. Toujours en alerte. Alarmée. Inquiète. Sur le qui-vive. Sur le seuil de la maison. De la chambre. Du garage. Du jardin. Du supermarché. Du parking. De la banque. Partout… Gare à toi, à ce que tu dis, à ce que tu penses, à ta façon de la regarder, de t’habiller. Toujours en danger… Maman ne se comporte comme ça qu’avec elle et uniquement quand elles sont toutes les deux…Même quand elle va coucher avec le monsieur de la banlieue. Qu’elle lui raconte leurs ébats et qu’elle recopie les lettres de maman en faisant croire que c’est elle qui répond. Même quand elle va se faire violer par le photographe pour que maman puisse montrer fièrement aux voisins et amis de passage les clichés agrandis accrochés dans la cage d’escalier. »


Thérèse LACAN-MERLIN
Fondatrice de www.astrolude.com


(1) Photographe britannique de nus adolescents né en 1933 et décédé en 2016

FLAVIE FLAMENT

LA CONSOLATION

Le Livre de Poche

Edition non censurée

Le thème de naissance à la lumière de l’expression écrite de la native

Naissance le 2 juillet 1974
à 4 HEURES 50
à VALOGNES (Manche)

Acte de naissance Marc Brun