la Gazette des Astrologues

n°169 - Novembre 2018

Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

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La Vie de la FDAF

COLLOQUE DU RAO 2018

Claude Thébault, suite et fin... (pour le moment)

AstroVisio FDAF

“2020, l’Odyssée de l’Astrologie”

Voici un important rendez-vous pour notre communauté scientifique d'astrologues de tout bord : le colloque du RAO !

Le Rassemblement des Astrologues Occidentaux nous a réunis pour la journée du 20 octobre 2018 à Lyon. Nous y étions trois ambassadrices de la FDAF : Astrid Fallon, Yéléna Lemot et moi-même (Mireille Morgan-Smith).

Ce genre de rencontre est l'occasion d'échanger idées et contacts pour faire vivre notre art si ancien et moderne à la fois. La connaissance astrologique n'a cessé de se développer au cours des siècles, enrichie des apports de ses chercheurs et de ces assemblées d'érudits, autant d'artisans d'un tissage collectif. Il ne tient qu'à nous de poursuivre cette histoire pour préparer l'entrée dans l'ère du Verseau. Venez nombreux, déplacez-vous !

Au programme du colloque, deux thèmes généraux : la famille d'une part, l'astrologie du XXIème siècle d'autre part. Je vous livre un aperçu à ma façon des sujets traités.

Hubert Brun a exposé sa vision originale et très personnelle des astéroïdes auxquels sont attribués les noms de divinités olympiennes. Il s'est particulièrement intéressé aux divinités féminines : Cérès, Pallas, Vesta, Junon... Il leur donne à chacun une maîtrise dans les signes du Zodiaque.

Résultats de ses recherches, ses exemples s'appuient sur les progressions converses de thèmes de sa connaissance. En prenant en compte les astéroïdes, c'est comme si l'on pouvait développer une « astrologie en 4D », envisager un nouveau regard sur les planètes, c'est-à-dire sur nous-même.

Son dernier livre développe ses thèses : Dialogue avec les dieux de l'Olympe.

Franck Nguyen, président du RAO, a évoqué les travaux de l'astrologue anglais William Lilly (1602-1681) sur l'astrologie horaire.

Le thème d'astrologie horaire est théoriquement dressé au moment où l'astrologue reçoit la question de son consultant. C'est une chose subtile : est-ce le moment où le questionnant exprime oralement son souhait à l'astrologue ? Le moment où l'astrologue lit la question, alors qu'elle a été écrite bien avant ? Ou bien encore l'heure où l'esprit de l'astrologue se sent véritablement concerné par la question ? Cette heure est décisive pour le calcul du thème. Il faut donc bien la choisir.

Dans chacun des cas, la réponse viendra de ce que le psychisme de l'astrologue sera mis à contribution en se reliant à celui du questionnant, pour une synchronicité.

Lilly relate l'exemple d'une « femme capricieuse » ayant éconduit un prétendant. William Lily saura modifier le cours naturel des choses, pourtant mal engagé, en indiquant que tel jour à telle heure un certain sextile de Jupiter à Saturne permettra de faire intervenir une « personne de qualité » dont l'entremise réactualisera la relation. La femme renouera effectivement la relation perdue.

Le plus intéressant ici, à mon sens, est que le recours à l'astrologie horaire tant décriée par certains n'est pas forcément divinatoire. Elle peut servir efficacement le libre-arbitre de l'individu. A condition que le consultant s'investisse pour obtenir le résultat escompté, bien sûr. La femme de l'histoire a appliqué le conseil de Lily, elle n'est pas restée inactive.

Ce n'est pas au fond de la divination, mais la possibilité de s'insérer à bon escient dans les rouages du temps, et d'en tirer parti sagement.

L'intervention suivante était celle de Catherine Gestas, avec l'astrologie trans-générationnelle, outil qui permet de trancher les liens douloureux qui nous relient aux ancêtres.

Elle vient de sortir un livre avec Martine Barbault, La mémoire ancestrale en astrologie.

L'analyse transgénérationnelle dans le thème natal repose sur l'analyse des Maisons d'Eau, la XII, la VIII et la IV. La XII, maison de la conception et des neuf mois de gestation, indique comment les parents ont « rêvé » l'enfant, les événements lors de la grossesse... La IV est celle de l'inconscient clanique, où l'on reçoit la « langue familiale », les mythes familiaux à l'origine de nos croyances, autant de bribes de construction de l'individu, valeurs de bonheur (ou pas !). Elle contient les rituels de passage, rituel de « l'âme du nom », rituel de « pardon aux parents », « d'ancestralisation ». La Maison VIII est celle des secrets de famille, toujours toxiques, charges fantômes, maison de pouvoir car ceux qui savent ont le pouvoir sur ceux qui ne savent pas. Cette maison porte les morts honteuses, illégitimes, d'enfants morts avant l'heure.

« Seule la vérité est porteuse de lumière », dit Catherine Gestas. Quand l'individu prend conscience de ces données familiales, c'est là que sa vie change.

Les nœuds de la Lune, « code ADN de la famille », sont également riches de sens : c'est ainsi que dans la famille Lumière des inventeurs du cinéma, on trouve Uranus conjoint au nœud sud chez plusieurs générations.

Il y a des exemples passionnants à étudier : les thèmes de François Mitterrand et de sa fille illégitime Mazarine Pingeot, le thème de l'acteur américain Jack Nicholson qui découvre à 27 ans que celle qu'il croyait être sa sœur est en réalité sa mère. L'histoire de Jean Marais est également une histoire familiale douloureuse, du fait de sa naissance coïncidant avec la mort d'un autre bébé, et d'une mère mythomane qui lui cachait l'identité de son véritable père.

Les découvertes transgénérationnelles transforment toujours profondément les vies de ceux qu'elles concernent.

Il s'agit ensuite de se reprogrammer pour porter un regard bienveillant sur sa propre histoire et couper les liens toxiques. Un travail thérapeutique patient est nécessaire où l'auto-hypnose peut être d'un grand secours.

la suite...

Mireille MORGAN-SMITH

Astrid FALLON