la Gazette des Astrologues
n°171 -
Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)
1996-
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“Sur le Vif”
La chronique de
Jacques VANAISE
Je poursuis ma mise en relation (entamée dans ma chronique précédente) entre l’astrologie et le monde des rêves.
Certains « grands rêves » mettent en œuvre des symboles et des images que nous relions volontiers à l’opération subtile des archétypes. Et d’observer que, dans le cadre de l’astrologie, nous envisageons (aussi) une sorte de perméabilité, à l’instant de notre naissance, entre notre cerveau et la psyché universelle.
Je propose cette hypothèse : les douze archétypes psychiques que nous utilisons en astrologie sont susceptibles de s’activer tous les douze dans notre subconscient et, en cela, ils veulent chacun s’exprimer en nous.
Il en découle évidemment qu’aucune « planète » ne saurait être meilleure ou moins bonne qu’une autre. C’est plutôt le rôle particulier qu’elle joue dans notre partition astrologique qui indique en quoi elle contribue à l’éclosion de notre personnalité et à son actualisation dans le monde.
La spécificité de l’astrologie (je ne vous apprends évidemment rien) est de placer les archétypes ou les symboles qu’elle utilise à l’intérieur d’une structure.
Relevons que le structuralisme, en tant que tel, a souvent négligé le fait que le potentiel psychique qu’elle envisage au cœur de la personne humaine ne peut s’actualiser qu’à la condition d’être sollicité et nourri par un contenu primitivement externe.
En astrologie aussi, le piège serait de penser que seule compte la structure d’une
configuration astrale, ce qui la rendrait déterminante ; alors que c’est dans l’interaction,
à savoir dans l’entre-
Or, ce double processus d’interaction avec le monde et d’expression de notre personnalité implique le temps nécessaire à sa mise en œuvre. Ce qui souligne, encore et encore, que « la carte ne saurait être le territoire ».
Eu égard de cela, le postulat selon lequel l’astrologie est avant tout un outil symbolique pose question. Il convient en effet que nous réfléchissions, de temps à autre, à la place, à l’utilité, au fonctionnement et à la nature des éléments que cette méthode symbolique met en œuvre.
Nous pourrions nous contenter de dire que, de toute évidence, les symboles que nous utilisons ne sont, pour nous, ni plus ni moins, que des « outils ». Mais vient alors la question de savoir dans quelles limites ces outils peuvent servir et comment il nous revient de les utiliser le plus efficacement.
Nous connaissons évidemment le caractère nécessairement et essentiellement polysémique
de chaque symbole ; ce qui fait dire à Gilbert Durand qu’il est « un mode de connaissance
jamais adéquat à son objet ». À savoir, que le symbole ne se justifie qu’en conduisant
celui qui en use à toujours chercher « au-
Il est donc utile que nous cernions régulièrement et de plus près le rôle exact du symbole dans l’ensemble de notre démarche d’interprétation et de dialogue avec notre consultant.
En effet, et quelles que soient ses vertus « dynamisantes », qu’est-
Il est banal, mais pertinent, de comparer le symbole à une porte qui constitue un
accès à la dimension psychique qui sous-
D’où le recours à notre propre subjectivité ; car c’est elle qui nous conduit à donner du sens à la partition astrologique, dans une relation à la fois distante et empathique avec notre consultant.
C’est dire à quel point nous disposons d’un outil extrêmement performant, mais dont
(oh combien !) nous ne pouvons faire usage qu’en usant de métaphores, seul moyen
pour le consultant de pouvoir prendre quelque distance par rapport à notre discours,
afin de s’attacher, non au prescrit de notre interprétation, mais à l’écho que celle-
Jacques VANAISE
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jacques.vanaise@skynet.be
Sur le vif
Symboles et métaphores...
...aucune « planète » ne saurait être meilleure ou moins bonne qu’une autre. C’est
plutôt le rôle particulier qu’elle joue dans notre parti-
...seul moyen pour le consultant de pouvoir prendre quelque distance par rapport
à notre discours, afin de s’attacher, non au prescrit de notre interprétation, mais
à l’écho que celle-
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