la Gazette des Astrologues

n°160 - Février 2018

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Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

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1996-2016

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Billet d’Humeur

Maryvonne
MEYER

Le 12 janvier, à l’heure du déjeuner, j’étais devant mon poste de télévision pour regarder l’émission « La Quotidienne » sur la 5, émission que je n’avais jamais regardée jusqu’à présent, je dois le dire, et qui consacrait son dossier du jour à l’astrologie. Marc Brun avait relevé le défi et accepté de participer, et nous en avions discuté lors de la dernière visio-conférence du mois de décembre, où nous étions particulièrement nombreux.


J’ai pu constater combien il était délicat de s’exprimer sur un plateau de télévision, et je considère que Marc s’en est fort bien tiré, alors que le thème de l’émission avait été restreint à une part de l’astrologie que précisément la FDAF récuse: les horoscopes. Il l’a fait savoir d’emblée, avec une expression très imagée empruntée à Jean-Pierre Koffe, mais il a bien été obligé de rester dans ce cadre étroit.

Je me suis vite rendue à l’évidence, l’émission ne s’intéressait pas vraiment à l’astrologie (contrairement à des dossiers traités récemment par des magazines spécialisés comme L’Inexploré ou Nexus ) mais uniquement aux horoscopes qui font florès dans la presse écrite, particulièrement en début d’année, et sur lesquels les gens se précipitent, parait-il.

Le créneau laissé à Marc pour parler « vraiment » d’astrologie était donc mince et c’était assez frustrant.

Il s’est attaché à préciser que l’astrologie n’était pas prédictive, mais pouvait apporter un éclairage à une personne, la laissant libre de ses choix, différenciant nettement l’astrologie de la voyance. Il a expliqué qu’une consultation nécessitait un travail de préparation rigoureux qui s’appuyait sur des techniques et non sur des intuitions, même si l’intuition pouvait trouver sa place dans l’interprétation des données.  


Il  a aussi réussi à insister sur certains points, et non des moindres, comme la déontologie affirmée par la FDAF dans ses statuts, ainsi que la question de la formation, évoquant l’existence d’un certain nombre d’écoles, mais l’absence de reconnaissance officielle d’un diplôme d’astrologue. Il a encore précisé une fourchette concernant les tarifs, fourchette qui allait à l’encontre de certains chiffres cités par les présentateurs, et la difficulté pour la plupart des astrologues, de vivre de cette activité.


Si le contexte avait été plus ouvert, je crois que certains points auraient pu être développés lorsqu'ils ont été soulevés au cours de l'émission.


Par exemple, sur la question de savoir si l'astrologie est une science, il me semble qu’il aurait été possible de rappeler que les astronomes ont longtemps été aussi des astrologues, les deux observant le ciel et effectuant des calculs compliqués, et que ce n’est qu’au 17ème siècle, avec la création de l’Académie des Sciences, que la distinction a été faite, rejetant les seconds dans le monde des croyances.


L’’évocation du recours à des astrologues par des entreprises pour des recrutements professionnels présentait un exemple de l’utilisation pratique de l’astrologie dans la connaissance de soi et des autres, mais posait en même temps la question de l’éthique, puisque la déontologie impose de ne pas monter ni interpréter le thème d’une personne à son insu ni sans son accord.

L’accompagnement de plusieurs présidents de la république par des astrologues, évoqué avec une légère ironie par les présentateurs, leur avait apporté un éclairage, en repérant des moments plus ou moins favorables, mais les laissant libres de leurs choix.


Pour terminer, je retiendrai surtout de cette intervention l’intérêt pour la FDAF d’avoir pu s’exprimer et se faire connaître (même d’un public limité) et, en positivant, j’y verrai peut-être le signe de temps nouveaux pour l’astrologie !


Maryvonne MEYER

TELEVISION et ASTROLOGIE