la Gazette des Astrologues

n°178 - Août 2019

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“Sur le Vif”

La chronique de

Jacques VANAISE

1er août, déjà…  Et déjà mon 30e « Sur le vif »

À quoi m’a servi le mois de juillet ? En ai-je tiré parti ? Ai-je laissé les jours s’égrainer paisiblement, aucune urgence ne réclamant que j’ouvre mon agenda chaque matin… ?

Une tâche au moins, programmée de longue date : le rangement de fond en comble de mes étagères de bureau. Une sorte de moment « d’entre-deux » durant lequel on élague, on classe, on trie, on jette, on redécouvre.

Précisément, j’ai redécouvert une farde contenant près de quarante pages de notes rédigées il y a sans doute vingt ou peut-être trente ans (aucune date ne me permet d’être plus précis).

Surprise donc et agrément de relire ces écrits oubliés et consacrés aux…  passions.

Un souvenir me revient : celui d’un traité que j’avais vaguement l’intention d’écrire autour des passions. Mais pas n’importe comment. En les explorant à partir de la symbolique des douze signes astrologiques.  

Aujourd’hui me vient l’envie, voire la nécessité intime, de reconsidérer ces notes et de les partager avec vous, non avec la déférence due à un vieux manuscrit ressorti des limbes, mais simplement parce que j’y retrouve une « autre » approche des signes du zodiaque, sur un mode imagé et poétique, parfois humoristique et, çà et là, surréaliste (une spécialité belge, dit-on).  

Bref, certaines pages me semblent pouvoir faire l’objet de quelques « Sur le Vif ».

Ces vieilles notes, manuscrites au jour le jour et à la main (je ne disposais pas encore d’un ordinateur à l’époque) ont conservé leur nature fugace, presque fragile.  

Je les reprends aujourd’hui en me gardant d’y appliquer un soin excessif ; ce qui supposerait que tout est dit, et bien dit, et définitivement… J’y conserverai au contraire ce qui ressemble au « musardage » d’un journal intime.  

Mais pourquoi « les passions » ?  

Parce que les caractériser autour de la symbolique des douze signes, c’est déceler en chacun de nous le levier d’une fantasmagorie personnelle et débridée, nous permettant d’échapper à la grisaille du quotidien, autorisant par exemple la Vierge Sage à goûter à ses moments de folie…

Lorsque les philosophes, les psychologues, les économistes et les programmateurs en tous genres décrivent nos comportements, il leur arrive d’associer nos passions à des dérèglements, alors qu’elles ont pour rôle de briser les repères, d’exacerber les modes, de renverser les barrières.  À quelle fin ? À celle de nous révéler à nous-mêmes et de nous montrer, en miroir, ce que nous sommes lorsque nous jouons notre signe tout entier.

Ce « tout entier » prend sens là où se précise notre centre de gravité, le point le plus fort et le plus dense de notre personne ; qu’il s’agisse de notre tête, de notre gorge, de notre ventre et, qu’on me permette de descendre encore d’un étage, de notre cul…

La passion du Bélier n’est pas celle de la Balance ; celle du Cancer ne ressemble en rien à celle du Capricorne. On peut penser que certains signes sont plus sages, plus codifiés, plus  compassés. Or, il convient que chaque tonalité du zodiaque soit aussi le lieu unique où une couleur particulière nous met, à l’occasion, la tête à l’envers, question de nous sentir « à côté de la plaque », en train de déconner, ou d’en faire trop, pour ressentir enfin comment se manifeste en nous l’essence de l’humain, multiforme dans nos expériences de vie.  

Il y est question d’une sorte d’accentuation ou d’effervescence grâce auxquelles nous exprimons plus vivement (« sur le vif » ) la note singulière qui nous ressemble, entre ange et démon, entre précision et délire, entre sagesse et espièglerie, entre civilité et malséance.

Pourquoi voudrait-on que le Sagittaire et le Verseau soient plus idéalistes que la Vierge ou le Taureau ?  

Chacun a droit à la vrille qui le creuse au-dedans et destinée à lui faire rencontrer le « dieu intérieur », comme le décrit Alexandro Jodorowsky lorsqu’il scrute « les labyrinthes de l’esprit humain et les arcanes de l’évolution intérieure ».  À moins qu’il ne s’agisse du dieu inconscient dont nous parle Viktor E. Frankl…

Puisque mon propos est d’aborder le monde des « passions », on pourrait penser qu’il s’agit d’explorer le « ça » freudien, supposé déterminer notre personne. J’y vois plutôt et tout au plus une prédisposition qui ne se concrétise souvent que lorsqu’une circonstance vient la solliciter et l’amplifier.  

Un visage rencontré, un objet aperçu, une situation mise en place, tout suffit à produire au fond de nous ce battement d’aile qui, si nous y prêtons quelque attention, nous livrera ce que nous avons de plus singulier.

Il y est question de cerner ce qu’il y a de plus vrai en nous, de plus fort ; alors même qu’il ne s’agit que d’une couleur particulière sur l’échiquier de l’humain.  

Car, finalement, nous sommes chacun une pièce de l’échiquier sur lequel se joue le mystère de la vie.  Nous sommes chacun un acteur dont le rôle consiste à reconnaître, dans le désordre du monde, les quelques objets qui, rassemblés sur notre table, composeront la réponse personnelle que nous faisons à la question du « comment ? » et du « pour quoi ? » vivre.

L’Être du monde, dont nous sommes les enjeux, se précise ainsi en d’innombrables fragments de vie qu’il nous revient d’assumer. Ce qui revient à dire que nous ne sommes en rien déterminés, mais bien plutôt destinés.  

Et comment mieux cerner cette « destination » qu’en acceptant de venir, au moment approprié, à l’avant – scène du théâtre collectif pour y exprimer, avec passion, la figure (dans le double sens de visage et de carte à jouer ») qui nous ressemble ?

Tout ceci peut être résumé en une phrase : il nous revient, de rechercher notre « âme » (notre ipséité, notre singularité) dans le corps démultiplié de nos actions, de nos gestes, de nos paroles, de nos passions.

Et…  à suivre…

En septembre : la Vierge : Prudence Petitpas

En octobre : la Balance : les noces tziganes

En novembre : le Scorpion : l’animal blessé

En décembre : le Sagittaire : le chemin de Compostelle

En janvier : le Capricorne : la chambre froide

En février : le Verseau : le fils spirituel

En mars : les Poissons : le monde du silence

En avril : le Bélier : la course de vitesse

En mai : le Taureau : l’eau à la bouche

En juin : les Gémeaux : le carnet de bord

En juillet : le Cancer : ma mère l’oasis

En août : le Lion : le miroir de Narcisse


Et, si tout va bien, nous aurons un an de plus…


Jacques VANAISE

Pour tout contact
jacques.vanaise@skynet.be

Passionnément...

Sur le vif

“...nous révéler à nous-mêmes et de nous montrer, en miroir, ce que nous sommes lorsque nous jouons notre signe tout entier.”

“...en faire trop, pour ressentir enfin comment se manifeste en nous l’essence de l’humain, multiforme dans nos expériences de vie.”

“...nous ne sommes en rien déterminés, mais bien plutôt destinés”