la Gazette des Astrologues

n°142 - Août 2016

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Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

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Astro & Espace

Après cinq ans de voyage, la sonde Juno rend visite à Jupiter
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Une planète naine vient d'être découverte au-delà de Neptune
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La neuvième planète aurait fait basculer les orbites du Système solaire
La neuvième planète aurait fait basculer les orbites du Système solaire

La neuvième planète du Système solaire n'a toujours pas été observée. Mais en attendant la preuve de son existence, les astronomes viennent de découvrir un argument de plus pour la prendre au sérieux. Les perturbations gravitationnelles qu'elle exercerait rendent compte d'une énigme de la mécanique céleste, l'inclinaison des orbites des autres planètes par rapport à l'équateur du Soleil.

Fin août 1846, l’astronome français Urbain Le Verrier rendait public le résultat des calculs qu’il avait menés en utilisant la théorie des perturbations en mécanique céleste, intensément développée par Lagrange et Laplace des dizaines d’années plus tôt pour étudier notamment la stabilité des orbites du Système solaire. Il en résultait qu’une nouvelle planète existait au-delà d’Uranus et que c’est l’influence de sa gravité qui expliquait les anomalies des mouvements de la planète découverte au XVIIIe siècle par Herschel. Il s’agissait bien sûr de Neptune, autour de laquelle un autre astronome français, André Brahic, découvrira des anneaux au XXe siècle.

L’histoire est-elle en train de se répéter singulièrement à 170 ans d’intervalle ? On se souvient de l'annonce retentissante, le mercredi 20 janvier 2016, de la possible existence d’une neuvième planète dans le Système solaire. Elle provenait de la publication d’un article dans The Astronomical Journal par deux chercheurs du célèbre Caltech, Mike Brown et Konstantin Batygin. En analysant les caractéristiques des orbites d’objets transneptuniens, ils en avaient déduit la présence d’une géante gazeuse comparable en masse et en taille à Neptune, à plus de 30 milliards de kilomètres du Soleil. Il pourrait s’agir d’une exoplanète capturée par le Soleil ou d'un corps qui se serait formé, comme les autres, à l’aube de l’histoire du Système solaire et aurait ensuite migré.

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Une planète naine vient d'être découverte au-delà de Neptune

Provisoirement baptisée 2015 RR245, cette planète naine, nouvellement découverte par le télescope Canada-France-Hawaï, est bien est plus éloignée que Neptune et Pluton. D'une taille (possible) de 700 km, elle mettrait sept siècles pour boucler son orbite, fortement elliptique.

Depuis 2013, une équipe d’astronomes de huit pays s’est lancée dans l'OSSOS, pour Outer Solar System Origins Survey. Ce « Relevé des origines du Système solaire externe » est un programme de recherche qui s’étend sur quatre années. Avec la caméra Megaprime installée sur le télescope Canada-France-Hawaï, il a pour but de découvrir et de déterminer les paramètres orbitaux d’environ un millier d'objets transneptuniens (TNO, ou Objets de Kuiper) qui, comme leur nom l’indique, sont des petits corps célestes en orbite autour du Soleil au-delà de Neptune (la planète naine Pluton en fait partie).

On a de bonnes raisons de penser que les TNO sont les corps les plus primitifs du Système solaire. Leurs orbites peuvent être complexes et, tout comme au sein de la ceinture d’astéroïdes, des résonances gravitationnelles ont sculpté leurs répartitions et leurs mouvements autour du Soleil. Les caractéristiques des TNO, en particulier de leurs orbites, doivent garder la mémoire de l’histoire ancienne du Système solaire, notamment lorsque les géantes gazeuses ont migré...

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Une vue d'artiste d'une planète naine accompagnée d'un satellite. Parmi celles déjà repérées, plusieurs ont un tel compagnon, comme Éris et Makémaké. Peut-être en est-il de même pour 2015 RR245. © Nasa, Esa et A. Parker (Southwest Research Institute)
Après cinq ans de voyage, la sonde Juno rend visite à Jupiter

Après cinq ans de voyage dans le Système solaire, Juno s’est enfin mise au travail. À 5 h 18 ce 5 juillet, la sonde américaine a entamé une procédure de freinage de 35 minutes pour se placer en orbite autour de Jupiter. De la taille d'un terrain de basket, cette sorte de boomerang à trois pales qui tourne sur lui-même est lancé à près de 200.000 km/h (par rapport à la Terre) et doit donc ralentir pour rester piégé dans le champ gravitationnel de la plus grande planète du Système solaire. La sonde effectuera alors 37 fois le tour de la planète en passant par les pôles. Tous les 14 jours à partir d'octobre, elle s'approchera au plus près, à 4000 km seulement de la surface nuageuse, couvrant l'intégralité en 18 mois par ces survols rapprochés.

Ce n'est pas la première fois qu'un objet fabriqué par l'homme rend visite à Jupiter, mais c'est la première fois que l'on s'en approchera d'aussi près, aussi longtemps (avant de s'y écraser). Le précédent record était détenu par la sonde Pioneer 11 qui l'avait «frôlée» en passant à 34.000 km en 1974. Au total, huit sondes ont croisé le chemin de cette planète gigantesque, mais seule une s'est placée en orbite: Galileo, entre 1995 et 2003. Elle avait largué une petite sonde atmosphérique qui s'était désintégrée après s'être enfoncée de 400 km dans son épaisse atmosphère sans réussir à déterminer de façon convaincante la quantité d'eau qu'elle contenait.

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