la Gazette des Astrologues

n°167 - Septembre 2018

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Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

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Billet d’Humeur

Marie-Louise
BIELER BERNARD

"On n’est jamais trahi que par ses amis", vérité indiscutable. Ce matin, le traître,  c’était France Culture. Je reconnais ma bévue, prendre une station de radio pour une amie ne révèle pas une grande perspicacité ; mais le dimanche matin à 9 heures, on a les amis qu'on peut. Et puis, vous connaissez les Gémeaux, du moment que c'est jaune et sucré, c'est probablement du pollen et cela peut servir la biodiversité…

Ce matin donc, aux environs de 9h30, dans une émission intitulée "Divers aspects de la pensée contemporaine", une astrophysicienne faisait semblant d'interviewer un astrophysicien à propos de l'astrologie. L'homme en question, Daniel Kunth, est l'auteur d'un livre intitulé "L'astrologie est-elle une imposture ?" que je soupçonne d'être en soi une imposture puisque un titre sous forme de question laisse supposer qu'on va nous proposer thèse et antithèse ; je n'ai pas lu ce livre mais le discours tenu ce matin était une charge manifeste contre l'astrologie avec des phrases telles que "il faut monter au créneau…" Il s'agirait, dit-il, d'expliquer la différence entre astronomie et astrologie, ce qui en soit est tout à fait louable, sauf à dire que l'une est fondée et l'autre pas, juste parce qu'elles ne regardent pas le ciel du même œil. Van Gogh voyait la nuit étoilée d'une façon toute personnelle et il est à se demander si les astrophysiciens ne vont pas demander au MoMA de décrocher le tableau parce qu'il semble bien que le problème soit "Touche pas à mon ciel !"  

En effet, je me suis demandé après l'émission pourquoi, étant donné le mépris qu'il affiche vis-à-vis de l'astrologie,  Monsieur Daniel Kunth s'est donné la peine d'écrire un livre sur ce sujet. Il n'aurait tout de même pas tenté, ciblant par un titre ambigu aussi bien les partisans que les détracteurs de l'astrologie, de tirer un bénéfice financier de l'astrologie ? Non, je me refuse à le croire… A moins que ce ne soit encore mon problème avec la perspicacité… J'ai réécouté en podcast le début de l'émission à la lumière de ce qui avait suivi et j'ai eu l'explication de la bouche même de Monsieur KUNTH : "… Nous avons en commun le ciel et c'est précisément ce que nous avons en commun qui nous dérange…".  Autrement dit "Touche pas à mon ciel !" Ces grands scientifiques qui ont droit à tout mon respect et mon admiration pourraient bien se contenter, considérant les astrologues comme des hurluberlus, d'en sourire sans perdre de temps à les combattre tant il est vrai qu'aucun astrologue ne marchera jamais sur les platebandes d'un astrophysicien. Et pourtant Michèle LEDUC,  pseudo intervieweuse de ce matin, d'aller jusqu'à nous prédire (nous, à la FDAF on le fait pas !) "la mort prochaine de l'astrologie ringardisée par les neurosciences". Et voilà qu'ils font appel à d'autres scientifiques dans leur besoin d'être rassurés !  C'est pourtant Madame LEDUC qui a écrit : "Le temps mesurable, réversible, insaisissable". Elle s'est donc bien rendu compte qu'il y a une part d'insaisissable dans l'univers… mais néanmoins mesurable. Tout comme l'astrologie qui est en grande partie du domaine de l'insaisissable.

Je me permets en conclusion de citer Jacques VANAISE dans sa chronique de juin 2018 : "…il subsiste le grand mystère de la relation entre ce qu'il y a de plus assuré dans le cours des planètes et ce qu'il y a de plus subjectif tout au fond de nous…"

Peut-être faudrait-il rappeler à ces scientifiques comment on valide ou invalide un postulat : on expérimente, et on expérimente encore, et encore, et encore… Et la simple lecture d'un tableau de statistiques n'est pas considérée comme une expérimentation. Et subsiste alors pour un astrophysicien ce qu'il y a d'assuré dans l'astronomie parce que vérifié et ce dont il ne ne sera jamais assuré, car il ne l'étudie même pas, dans l'astrologie.

Et c'est peut-être la simple idée qu'il y a du subjectif au fond d'eux-mêmes qui met les astrophysiciens en panique et les pousse à monter au créneau…

Salon de Provence, le 26 août 2018


Marie-Louise BIELER BERNARD

Billet d’humeur grinçante…