la Gazette des Astrologues

n°192 - Octobre 2020

Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

Billet d’Humeur

La RECHERCHE en ASTROLOGIE en 2020

Jean-Paul
MICHON

L’objet de la recherche est de découvrir ce qui n’existe pas. Cela pourrait ressembler à la vérité de La Palice, mais il me parait important de s’y attarder exceptionnellement.

 Guidé par un scepticisme exacerbé et par le souci de parfaire mes consultations, je n’ai pas hésité à remettre en cause les dogmes de la tradition dès que de meilleures réponses se présentaient à moi. Je n’avais bien sûr aucun interdit pour freiner ma curiosité ni mes recherches.

 C’est là que je veux souligner la difficulté de faire évoluer cette science très spirituelle (le terme spirituel est utilisé pour parler de causes qui nous dépassent). De tous les temps, l’astrologie a été confrontée à des murs infranchissables liés à des dogmes rigides qui ont restreint la liberté d’imaginer. Que ce soit les religions, les scientifiques obtus, mais aussi des écoles d’astrologie, aucun n’était pas prêt à se remettre en cause.

L’intégrisme dogmatique de certains s’appuie sur une connaissance encrée dans le passé qui empêche l’innovation de prendre sa place.

C’est le cas dans le choix entre l’astrologie sidérale et l’astrologie tropicale. Les interdits sont nombreux et gèlent littéralement toutes initiatives d’évolution.

La médecine a fait des bonds immenses dans les trente dernières années et personne ne remettrait en doute l’intérêt de ces découvertes en prétextant qu’au Moyen-âge on pratiquait la saignée.

Depuis les trente dernières années, l’arrivée de l’outil informatique a permis de faire des bonds très importants dans divers domaines. Et pour l’astrologie à ce sujet-là, « silence radio ».

 La mode est toujours de déterrer de vieilles théories ancestrales comme si nous n’étions pas capables de faire preuve d’imagination et d’inventivité. C’est Albert Einstein qui disait que « L’imagination est plus importante que la connaissance ». C’est tout aussi valable en astrologie.

Les deux zodiaques ont leurs fidèles partout à travers le monde. Chacun reste toutefois sur ses positions. Chacun ayant des preuves de la puissance de son astrologie. Le livre de François Villée « Précession des équinoxes et pratique de l’astrologie » en est un terrible exemple.

Personne n’a eu l’idée d’imaginer que si les deux zodiaques fonctionnent chacun de leur côté, rien ne pouvait les empêcher de fonctionner ensemble. Il fallait bien sûr être doté d’une imagination créative non brimée par des interdits.

Pendant plus de trente ans, cette imagination créative liée à ma formation d’architecte m’a permis de comprendre que le canevas des interactions entre les deux zodiaques était la source de bien des réponses quant à la découverte de l’influence des astres sur l’être humain. Ces interactions entre les deux zodiaques permettent d’affiner la connaissance de soi. Celle-ci permet une bien meilleure qualité de vie.

Il n’en reste pas moins que malgré ces découvertes de premier rang, cette nouvelle astrologie risque de rester lettre morte face à l’inertie du monde astrologique.

L’avenir de l’astrologie, malgré les progrès fulgurants des moyens de calculs informatiques, ne pourra pas faire de bonds importants vers le futur. Tout cet avenir sera sans issue tant que cette science ne bénéficiera pas de soutien sérieux et continue pour la recherche de la part de la société en général.

 Hervé Drévillon, dans son livre « Lire & Écrire l’Avenir » nous a expliqué que l’astrologie avait reçu une douche froide au 17e siècle à cause des interdits mis en place par Louis XIV (1638–1715) qui n’aimait pas les prédictions à son sujet.  

 Toutefois, l’astrologie aura encore bien du mal à intégrer des concepts interdits et rejetés par les religions qui nous ont formaté le mental depuis de nombreuses générations. L’hypothèse de la réincarnation par exemple, soulève encore l’indignation. Bien que nous ayons peu de preuves au sens scientifique du terme, il ne faut pas refuser d’étayer nos recherches sur ces hypothèses spirituelles si on veut avancer. Cette limitation n’a pas sa raison d’être si on ne se laisse pas influencer par les religieux et autres scientifiques hâtés.

En bref, l’astrologie est encore loin de pouvoir rayonner à son plein potentiel tant que nous ne l’aiderons pas dans ce sens. Les recherches en astrologie apportent une certaine effervescence à la profession. Elle représente aussi la garantie d’un brillant avenir pour tous les astrologues.

Pour terminer, je dirais qu’il est important de garder l’esprit ouvert à toutes les nouvelles hypothèses astrologiques et surtout de ne pas se sentir blessé, attaqué par quelqu’un qui a une approche différente de la vôtre. L’astrologie doit rester une école de pensée humaine tolérante qui donne une place à toutes les âmes de bonne volonté.

Jean-Paul MICHON

michonjeanpaul@yahoo.fr