l’Astro Gazette de la FDAF

Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

200e

JUIN 2021

Billet d’Humeur

Isabelle
GENTY

De même que les symboles sont le langage des rêves, ils sont le langage de l’astrologie. De même que l’inconscient, c’est à dire les profondeurs de l’âme, s’exprime au travers des rêves, les profondeurs du cosmos s’expriment au travers de l’astrologie.

L’astrologie, ainsi que les rêves, sont un outil de connaissance de soi.

Comme le disait Marie-Louise von Franz, célèbre disciple de C.G. Jung, quand quelqu’un confie son problème à un thérapeute, celui-ci, s’il est honnête, devrait dire : « Je n’ai aucune idée de l’origine du problème » et les rêves sont les seules choses qui proviennent du patient lui-même et qui permettent de découvrir ce que la profondeur de ce patient lui dit à propos de lui-même.

Les thérapeutes jungiens sont des traducteurs de rêves, les astrologues sont des traducteurs de thèmes natals. C.G. Jung fût le pionnier de la psychanalyse analytique et s’est beaucoup intéressé à l’astrologie. Alors que l’analyse des rêves va constituer un travail de longue haleine avec le patient, l’étude de son thème natal va de suite, par son interprétation, permettre à l’astrologue de se relier au consultant et de faire sa connaissance. On pourrait comparer le thème natal à une carte GPS, qui permet à l’astrologue de s’orienter quasi instantanément à travers la psychologie du consultant.

Encore de nos jours, l’astrologie est trop souvent associée au monde de la voyance, avec son lot de prédictions face à un consultant passif. Ceci ne correspond pas à la pratique de l’astrologue qui invite son consultant à prendre conscience des évènements afin de leur donner un sens, afin finalement de mieux se connaître et prendre son destin en main grâce à un rôle actif. En réalité, on s’aperçoit vite que l’astrologie est dévoyée par manque de connaissance de la part de ses détracteurs. Pourtant elle compte et a toute sa place dans le collectif. Pour preuve l’usage par les médias de certaines expressions comme le fait de « bénéficier d’un alignement de planètes » ou « être dans un bon (ou mauvais) cycle » par exemple. Ces expressions sont populaires, c’est à dire qu’elles émanent du peuple et sont connues d’un très large public.

Même si le collectif perçoit tout l’intérêt de l’astrologie, je pense que la plupart des gens cherchent à fuir des problèmes et ne feront pas appel davantage aux « psys » qu’aux astrologues, probablement par paresse. Jung a dit un jour : « La paresses est la plus grande passion de l’homme, plus grande même que le pouvoir, la sexualité ou n’importe quoi d’autre. »

Chercher à se connaître, à accéder au Soi n’est pas chose aisée alors on tend à projeter collectivement le Soi sur une figure quelconque de chef, de classe dirigeante politique.. mais cette attitude est infantile et vise à ne pas prendre ses responsabilités.

Il est alors plus simple de ne pas tenir compte de nos rêves et de les considérer comme stupides et absurdes, de prétendre que seuls les fous ont besoin d’un psy et de sous entendre que les astrologues sont des illuminés ! Ainsi on n’affronte rien et on reste inconscient au monde et par conséquent à soi.

Nous ne pouvons pas l’expliquer de façon rationnelle mais, de même que notre inconscient au travers de nos rêves, l’astrologie au travers de notre thème natal connaît beaucoup plus de choses que nous. L’un et l’autre recueillent des informations dans le monde extérieur qui nous sont inaccessibles, sauf si on y prête attention et qu’on leur donne sens.

Malheureusement, de même qu’on n’apprend pas aux enfants à raconter leurs rêves dès leur plus jeune âge, on n’apprend pas aux enfants à se familiariser avec leur thème astral. C’est bien dommage car les uns comme l’autre sont sources d’éveil à la conscience.

Quelle est donc la place de l’Astrologie aujourd’hui ?

D’abord je pense que même si le terme « horoscope » n’est pas utilisé dans son acception littérale, c’est à dire « la représentation conventionnelle du ciel à l’instant d’un évènement, en particulier d’une naissance » (déf. Larousse), mais évoque plutôt en général prédiction et voyance, il présente l’intérêt d’exister et de rappeler au monde le caractère millénaire de cette science humaine qu’est devenue l’astrologie. Pourtant force est de reconnaître que depuis que Colbert l’a bannie des universités en 1666, l’astrologie a bien du mal à recouvrer ses lettres de noblesse, pour les raisons évoquées plus haut, surtout dans le monde rationaliste, matérialiste et consumériste dans lequel nous vivons.

Personnellement je souhaiterais qu’elle soit enseignée dès le plus jeune âge et ainsi qu’elle passe du domaine de la croyance à celui de la connaissance et du savoir : plutôt que l’on croit ou pas en l’astrologie, il s’agit que l’on sache ce qu’est l’astrologie. Nous gagnerions en lisibilité et en crédibilité.

Rappelons que l’Astrologie est symbolisée par Uranus, actuellement et jusqu’en 2025 en Taureau, signe de ténacité et d’enracinement. Uranus est la planète du Verseau, signe de projet et d’espoir. Aussi, souhaitons un bel avenir à l’Astrologie, qu’elle s’installe de manière durable et paisible (Taureau) au sein d’une société en quête d’humanisme et de spiritualité.


Isabelle GENTY

le 20 mai 2021


Astrologue / Astrothérapeute

5 rue des Écuries des Gardes 27200 Vernon

Mail: isabellegenty@hotmail.fr

Site web : https://astrotherapeute.fr/

Tél.: 06 21 32 74 33

A la croisée des chemins...

L’Astrologie, entre rêves et réalité