la Gazette des Astrologues

n°131 - Septembre 2015

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Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

Le Billet d’Humeur

Pascale PIBOT

La question est de circonstance en cette rentrée mais j’avoue avoir une arrière-pensée en la posant. La rétrogradation de Vénus en Lion qui a démarré le 25 juillet (et qui ne s’achève que le 6 septembre) semble en effet avoir coïncidé avec beaucoup de remous affectifs chez les personnes de mon entourage, et l’auteur de ce billet n’échappe pas à la règle.

Je le dis sans honte : quand j’étudie des transits, j’accorde une importance très modérée aux passages des planètes rapides sur les points clés du thème. L’expérience m’a montré que leur influence n’était pas si nette que ça, même si des coïncidences amusantes méritent d’être notées au jour le jour. Je me souviens par exemple d’une journée où Vénus transitait Mercure et Mars natals (conjoints) et où de nombreuses personnes chères à mon cœur m’ont appelé sans raison apparente, ce n’était même pas mon anniversaire. J’ai passé la journée au téléphone !

Mais la rétrogradation de Vénus sort du champ habituel : entre le 25 juillet et le 6 septembre, alors qu’elle avance d’habitude d’un degré par jour en moyenne, Vénus aura balayé un secteur étroit de 15° environ. Un survol à l’envers et au ralenti du zodiaque qui a paru associé avec des démangeaisons assez violentes sur des plaies affectives mal -voire pas du tout- cicatrisées. Dans certains cas, l’effet a été positif : des personnes de mon entourage revenues récemment à l’état de célibat (pas vraiment souhaité au départ) ont réalisé cet été que cette nouvelle situation décuplait finalement leur ouverture aux autres. Une amie qui avait toujours eu très peur de la solitude (dormir seule dans une maison était angoissant pour elle) a allègrement franchi ce cap et savoure maintenant avec gourmandise le plaisir d’occuper complètement son territoire.

D’autres situations se sont avérées plus douloureuses : telle femme a reçu des nouvelles d’un très ancien amant ; il lui jurait son amour éternel tout en choisissant quand même de rester avec une autre. Pas simple de réagir sereinement à ce type de missive ! Dans un autre cas, la personne s’est retrouvée submergée par la nostalgie d’un amour qui n’est plus partagé depuis plusieurs années et a timidement tenté de rallumer la flamme…qui a évidemment été soufflée tout de suite.

On peut toujours se demander si on accorderait autant d’importance à ce type d’événement si le contexte astrologique ne nous poussait pas à faire ce genre de rapprochements. L’objectivité est difficile à garantir en astrologie. Je compare toujours cet outil à une torche qui éclaire des recoins que nous ne serions pas allés visiter sans ce contexte particulier. On trouve toujours de la poussière à balayer… de la poussière d’étoile ?!

L’autre question que je me pose est : pourquoi cette rétrogradation actuelle de Vénus fait-elle beaucoup parler d’elle cette année alors qu’il s’agit d’un phénomène qui se répète tous les 18 mois environ ? (La dernière avait eu lieu en Capricorne, entre le 22 décembre 2013 et le 1er février 2014.) Est-ce le fait que Vénus en Lion s’exprime plus librement dans ce signe de Feu particulièrement ardent et qu’elle libère en ce moment des passions qui seraient restées en sourdine dans un autre signe ? Ou, plus prosaïquement, les vacances d’été donnent-elles l’occasion d’écouter plus son cœur que d’habitude ?

Aucune réponse à fournir mais une bonne nouvelle pour finir : en 2016, aucune rétrogradation de Vénus n’est à prévoir !

Pascale PIBOT

Blog : https://astroregardperso.wordpress.com

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