la Gazette des Astrologues

n°140 - Juin 2016

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Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

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20
ans

1996-2016

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La FDAF:...

Jacques VANAISE

Mon dernier billet d’humeur, dans la Gazette du mois dernier, n’a donné lieu qu’à trois réactions.

J’espérais mieux, j’espérais plus.  

Pourquoi ? Pour qui !?

Sûrement pas pour m'assurer une promotion personnelle, ni (à soixante-dix ans) pour relancer ma carrière…

En quarante années de pratique de l’astrologie, j’ai connu bien des hauts et des bas en ce qui concerne le dialogue entre praticiens. Tantôt des congrès, des colloques, des conférences ; tantôt le retour chacun dans son officine.

Mais, ce n’est pas de cette alternance dont j’aimerais parler (écrire), mais plutôt du déplacement du curseur quant à l’intérêt pour l’astrologie elle-même.  

Je me souviens d’un temps… (comme le chante Aznavour) où non seulement l’astrologie connaissait une popularité nouvelle, mais où ses défenseurs et ses usagers entendaient aussi resituer son exact propos : s’occuper de notre vie psychique, sur le terrain où nous entrons en relation symbolique avec le monde.  Et de remettre en cause le « tout à l’événement » prévisible, prédictible, incontournable.

Puis, pendant des années, sans doute vingt ans, je me suis lassé d’un retour au « prédictionnel ». Jusqu’à ce que je découvre l’existence de la FDAF.

Enfin, je pouvais à nouveau me sentir en accord avec une démarche porteuse d’avenir pour l’astrologie.

Or, une fédération n’est pas seulement un lieu de réflexion. C’est aussi un lieu de rencontre, d’échange, de dialogue, de juxtaposition des expériences et, au besoin, de confrontation (constructive) des points de vue.

Autant de mises en œuvre qui ne peuvent exister et porter des fruits que s’il y a engagement et participation.

Le vaisseau FDAF voguait avec Alain à la barre et quelques matelots actifs sur le pont.  Je pense notamment à Marc…

Le vaisseau a accosté dans un port.  Alain a dû, pour raison de santé, jeter l’ancre…  La mer, autour, est calme.  Trop calme.  À moins que des mouvements ignorés se préparent dans les eaux souterraines…

Il dépend de nous que nous hissions à nouveau la voile.  Qui songerait à descendre dans le port, à s’y installer, à y faire sa place ; tout en oubliant que l’astrologie et son devenir ont aussi besoin de nous… ?

J’ai écrit dans un texte récent qu’en tant qu’astrologues nous étions sans doute les derniers témoins de l’expression de l’imaginaire.  Dans un monde où la vie intérieure est progressivement réduite à l’activité d’un système neuronal, il nous revient de valider le rôle de l’inconscient psychique ; à savoir de remettre les choses à l’endroit, quant à la « causalité » psychique face à la seule causalité neurobiologique (et bientôt… économique…)

Pourquoi souligner cela, abruptement, dans ce billet d’humeur ?  

Parce que nous savons, par notre pratique, que l’humain émerge depuis un capital symbolique sous-jacent.  Notre rôle est de désigner cet héritage, puis sa genèse à travers nos expériences de chaque jour.  Un thème de naissance, ce n’est par une carte routière dessinée par avance, c’est une partition qui indique comment notre « sujet » si singulier « entre en existence »…

À l’heure où les fondements de l’astrologie sont tournés en ridicule, au nom de quelques paramètres astronomiques qui suffiraient à détricoter notre système analogique ; à l’heure où la fracture sociale sensibilise les hommes et les femmes de notre temps et les pousse dans le jeu des réponses et des clichés susceptibles de les rassurer ou de confirmer leurs échecs ; n’y a-t-il pas un enjeu que la FDAF, depuis 20 ans, entendait pressentir, décrire et puis mettre en œuvre !?

Nous disposons de la richesse d’un acquis.  Nous sommes pour le moment « à quai ».  D’où viendra le vent pour gonfler à nouveau la brigantine de notre trois-mâts et de notre combat !?

En toute amitié et espérance,


Jacques Vanaise


...Stop ou Encore !?

“Il dépend de nous que nous hissions à nouveau la voile.  Qui songerait à descendre dans le port, à s’y installer, à y faire sa place ; tout en oubliant que l’astrologie et son devenir ont aussi besoin de nous… ?”