la Gazette des Astrologues

n°140 - Juin 2016

Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

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1996-2016

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Le Billet d’Humeur

Maryvonne MEYER

J’ai la chance d’habiter dans la vallée du Grésivaudan, près de Grenoble, face à la chaine de Belledonne, et je m’émerveille toujours quand l’occasion m’est donnée d’observer un « lever de Lune »  au-dessus de ce massif. Cela commence par une faible lueur qui éclaire légèrement le ciel au-dessus du relief. Puis la lumière s’intensifie et élargit son spectre, annonçant la proche apparition de l’astre. Enfin, un petit bout du disque commence à se dessiner dans un creux de la montagne et tout doucement, en montant, la forme grossit et s’arrondit pour laisser voir une magnifique sphère lumineuse qui s’élève peu à peu dans le ciel. La lune semble jaillir de la montagne, et dans sa plénitude, sa rondeur évoque pour moi une naissance, en toute splendeur.

Samedi dernier, 21 mai, était précisément le jour de la pleine lune, et par chance, en ce mois de mai plutôt perturbé en termes de météorologie, le ciel était parfaitement dégagé. Mais mon émerveillement était à son comble quand j’ai vu le scintillement, tout près du luminaire, à quelques degrés seulement, d’une autre planète très brillante. Après un moment de contemplation, voulant m’assurer qu’il s’agissait bien de Mars, je suis allée vérifier dans les Ephémérides, puis j’ai cherché des informations dans le Blog « Autour du ciel » tenu par Guillaume Cannat sur le site internet du Journal « Le monde ».

Voilà ce qu’il écrit :

« Mars   est actuellement à l’opposition ce qui veut dire que le Soleil, la Terre et Mars sont alignés dans l’espace. Durant la période d’une quinzaine de jours qui encadre l’opposition, la distance entre la Terre et Mars est minimale, ce qui explique pourquoi l’éclat de notre voisine est maximal. Mais, alors que la Terre parcourt une orbite pratiquement circulaire autour du Soleil, de près de 150 millions de kilomètres de rayon, l’orbite martienne est plus ovalisée puisque sa distance au Soleil varie entre 207 et 250 millions de kilomètres. Du coup, en fonction de la position de Mars sur son orbite au moment de l’opposition, la distance qui nous en sépare varie pratiquement du simple au double. Cette fois-ci, nous passons à un peu plus de 75 millions de kilomètres et les conditions d’observation sont donc meilleures que lors des quatre précédentes oppositions : il faut remonter à novembre 2005 pour trouver mieux (…/...) La prochaine opposition se produira dans un peu plus de deux ans et notre belle voisine sera alors encore plus brillante qu’aujourd’hui. Nous pourrons même l’admirer juste à côté de la Lune totalement éclipsée le 27 juillet 2018 ». 

Laissant de côté ces considérations scientifiques, j’ai pu constater une fois encore combien l’observation du ciel et l’émerveillement qui l’accompagne me touchent au plus profond de moi. Ils sont pour moi une occasion de me sentir reliée au cosmos, oubliant quelques instants à la faveur de la nuit les perturbations de toutes sortes dans lesquelles nous baignons dans notre quotidien, et me rappelant s’il était nécessaire qu’astronomie et astrologie sont intimement liées.

Maryvonne MEYER

Mars avait rendez-vous avec la Lune