la Gazette des Astrologues
n°153 -
Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)
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1996-
la FDAF a
“Sur le Vif”
La chronique de
Jacques VANAISE
Le praticien astrologue est-
Pour peu qu’il aspire à déceler en chaque personne autre chose qu’une palette de comportements, et pour autant qu’il pense qu’un projet personnel de réalisation est préférable à tout défaitisme aussi bien qu’à tout déterminisme, il se dit que toute existence qui échoue à signifier perd de sa valeur.
Mais de quelle valeur s’agit-
En mai 68, un certain frémissement nous a conduits à poser un autre regard sur le monde…
Aujourd’hui, on nous dit à nouveau que le monde est en crise, celle-
En Belgique, il une fondation déclare : « ceci n’est pas une crise ». Son constat
: « notre société est confrontée à de profonds changements qui vont bien au-
Comme astrologues, nous ne pouvons être indifférents à un tel constat qui en appelle à réfléchir à propos des diverses dimensions de l’humain et, plus particulièrement, de la vie intérieure.
Désormais, pour le monde marchand qui caractérise et phagocyte notre société, seul compte la dimension extérieure de nos vies, celle qui est mesurable et qu’il s’agit de « commercer ».
En ce qui nous concerne, dans notre pratique visant bien plus à comprendre la psyché des hommes qu’à justifier le moindre de leurs faits et gestes, nous ne nous contentons pas du seul paradigme matérialiste qui supposerait (pour taire toute interrogation intérieure et toute inquiétude métaphysique) de « réussir » dans la vie, plutôt que de réussir notre vie. Ce qui suppose de lui donner du sens.
Mais, ce sens, est-
Admettons que l’abandon d’un sens à reconnaître ou à donner au cheminement des hommes est sans doute responsable du monde chaotique que nous observons autour de nous.
Tout au fond de lui-
Nous restons des êtres doués de conscience qui s’interrogent encore et encore sur les questions de la vie et de la mort ; et donc, de la finitude ; et donc, de la finalité ; et donc, du sens.
Quotidiennement et prioritairement investis dans le premier degré des choses, nous faisons le grand écart, comme si nous pouvions définitivement tourner le dos aux questions de fond qui nous taraudent, malgré tout, malgré nous.
Or, l’enveloppe superficielle du quotidien ne saurait indéfiniment nous délivrer d’un double sentiment ; celui d’une impuissance face à la machine temporelle qui nous broie goutte à goutte et celui d’un sentiment d’insuffisance lorsque le vertige de l’infini nous fait tomber de notre piédestal.
Une certaine humilité est nécessaire pour accepter d’affronter les questions sans réponse ; sans réponse évidente, formatée, reproduite, imposée…
C’est l’un des ébranlements que suscite parfois la lecture d’une carte du ciel :
nous pousser dans la brèche, au moment de découvrir notre filiation avec une vaste
psyché qui sous-
Face au besoin que nos contemporains ont de donner un sens à « la « et plus singulièrement
à « leur » vie, demandons-
Ne dit-
Jacques VANAISE
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