la Gazette des Astrologues
n°164 -
Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)
1996-
la FDAF a
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“Sur le Vif”
La chronique de
Jacques VANAISE
L’une des subtilités de l’astrologie est de relier ce qu’il y a en bas et ce qu’il y a en haut ; plus précisément, la part la plus subjective et la plus intangible de notre réalité vécue, et ce qu’il y a de plus mesurable et de plus prévisible dans le ciel.
Ce qui justifie ce lien, c’est la prise en compte d’une formule assez brève, mais
qui résume tout : « en fait, le ciel est au-
Certes, on peut tenter de démontrer que nous sommes étroitement dépendants du cours des astres, comme si une grande horloge tirait les ficelles, que nous le voulions ou non ; et cela, dans un rapport physique de cause à effet.
L’incidence du cycle des saisons est (évidemment) prise à témoin pour attester que
nous sommes étroitement liés à notre environnement immédiat et à ses variations.
Mais nous savons aussi que si le jeu des alternances entre le printemps et l’automne,
entre l’été et l’hiver, illustre à merveille nos balancements intérieurs entre le
chaud et le froid, entre le sec et l’humide…, ces correspondances n’ont plus cours
à mesure que l’on s’éloigne de la zone relativement tempérée du bassin méditerranéen
; là où, notamment avec Sumer, l’astrologie osa ses premiers balbutie-
Quelques siècles plus tard, Pythagore présente sa fameuse théorie de l’harmonie des
sphères fondée sur un univers régi par des rapports numériques harmonieux. À la
base de cette harmo-
L’astrologie se fie-
Cet entre-
Or, si ce rapport entre notre vie psychique et le monde est de nature physique, biologique
et pour une bonne part psychologique, il est aussi et surtout, dans le cadre de l’astrologie,
symbo-
Symbolique, principalement au moment d’agrandir notre rapport au monde, jusqu’à le
recon-
Mais, tout cela, vous le savez aussi bien que moi.
Explorons plutôt (et précisément) le monde des symboles à propos duquel nous nous plaisons, à l’envi, de discuter et de théoriser.
Premier clivage dans nos débats : tantôt le symbole astrologique est utilisé comme
un code plus ou moins certifié ; code que nous manions à l’intérieur d’un système,
d’une grammaire ou en-
À ce titre-
Or, l’imaginaire au sein duquel se déploie le monde des symboles astrologiques nous apparaît organisé à partir des mêmes lois que celles qui organisent le ciel, sans doute parce qu’ils se sont, en quelque sorte, modélisés à partir de la géométrie du ciel.
En pratique, la langue astrologique devient ainsi une grammaire visant à assembler, à composer, à articuler des symboles – idées – images qui, sans la cohérence de cette grammaire, ne seraient que des parties disparates.
J’y vois personnellement l’occasion et l’outil d’une exploration de notre monde intérieur,
dans le rassemblement des fragments de nos expériences éparses. En cela, chaque
fois que nous obser-
Encore convient-
Bien évidemment, il ne s’agit pas de réaliser une lecture des symboles en tant que clichés ou, comme dit plus haut, en tant que codes définis une fois pour toutes. Il est préférable de tenir compte de leur sens figuré. La clef des symboles astrologiques est moins à rechercher dans leur fondement propre que dans la lecture de celui qui les vit.
Autrement dit, et par exemple, le symbole nous parle moins d'un événement que de la relation que nous vivons par rapport à cet événement. Le symbole illustre moins une situation que notre état et notre affectivité au moment de vivre cette situation.
Ceci se comprend parfaitement lorsqu’on sait que nous ne cessons d’interagir avec
le monde. Ce faisant, chaque chose que nous percevons trouve en nous un écho. Cet
écho des choses forme notre connaissance analogique du monde. C'est avec cette connaissance
analogique que nous construisons le langage symbolique propre à l’astrologie. Nous
confondons alors le sub-
En cela, l’astrologie nous invite à tenir un discours métaphorique qui parle de notre
circonstance intérieure et qui la traduit en images / symboles. Ce qui est remarquable
ici, c'est que notre rela-
L'imaginaire apparaît ainsi comme le trajet par lequel notre représentation des choses se laisse modeler par nos états intérieurs et par lequel, réciproquement, nos représentations subjectives se fondent sur nos expériences courantes de la réalité.
L'image / symbole astrologique n'est en cela qu'un reflet de la réalité. Elle anime
un rapport entre la réalité qu'elle illustre et la parole qu'elle suscite, à propos
de ce qu'elle représente. L'image devient la métaphore du lecteur lui-
Ce qui suppose que le lecteur ne se limite pas au premier sens de l'image, mais qu'au contraire il ne cesse, à partir d'elle, d'extrapoler et d'imaginer (de mettre en image).
Finalement, on le voit bien, l'image / symbole ne se contente pas de désigner : elle exprime. Elle signifie. Elle vit. Elle interroge notre conscience.
Constater, en astrologie, la portée d'un symbole revient à reconnaître qu'il « opère
» en nous, à travers le jeu continuel d'un aller-
L'image / symbole n'est donc pas tenue de « coller » à la réalité. Elle n'est pas une photographie. Son rapport au texte, à la parole, au récit, explique, avant tout, la transposition d'une ambiance, d'un sentiment, d'un état d'âme.
En fin de compte, les symboles astrologiques ne sont pas destinés à décrire, à classer ou à fixer, mais ils sont appelés à suggérer, à rêver, à imaginer. Les contenus apparents existent, certes, mais pas comme thèses, savoirs, doctrines, argent comptant ; plutôt en tant que noyaux sensibles sur lesquels peut s'exercer notre prise de parole.
Fort bien ; tout cela vous le savez évidemment (et aussi tout aussi bien) que moi…
Il subsiste cependant la grande inconnue : comment établir et démontrer objectivement que les configurations du ciel sont « à l’image » de notre ciel intérieur… ?
Par-
Et vous… qu’en pensez-
Jacques VANAISE
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jacques.vanaise@skynet.be
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La chronique de Jacques Vanaise (1er juin 2018)
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