la Gazette des Astrologues
n°174 -
Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)
1996-
la FDAF a
Billet d’Humeur
Françoise
BITTON
Il y a dans une vie des rencontres qui sont déterminantes.
“la Gazette des Astrologues”, la newsletter des membres de la FDAF -
Conformément à l’article 34 de la loi 78-
Si vous souhaitez vous désinscrire, cliquez
ici
Je ne peux pas dire que je suis croyante car j’ai toujours cherché les preuves de Tout. C’est un énorme défaut. Mais j’ai toujours eu au fond de moi une petite lumière qui me disait que rien n’était dû au hasard et qu’il y avait certainement quelque chose de plus grand que soi.
Après une jeunesse assez mouvementée, je pensais que ma vie était programmée de façon ordinaire, or c’est l’extraordinaire qui est venu me surprendre. J’étais une petite provinciale.
Je venais d’avoir vingt ans lorsque j’arrivais à Paris. Dans la voiture qui me transportait,
je regardais par la vitre les arbres mordorés de l’automne qui m’accueillaient dans
le brouhaha de la capital. J’étais songeuse, un peu excitée par cette nouvelle aventure
mais aussi un peu effrayée. J’avais fait mon choix. Vivre à Paris. Je rentrais d’Angleterre
où j’avais vécu dans une famille très accueillante. A Paris, je ne connaissais que
mon ami d’enfance mais chez lui ce n’était pas possible d’être hébergé plus d’une
nuit ou deux. Il fallait que très vite je trouve un job et une chambre pour me loger.
Mon grand-
Les débuts de ma vie parisienne et notre colocation étaient très agréables et faciles. Huguette était modéliste. Je travaillais dans une succursale de l‘usine Citroën. Nous nous rencontrions parfois le soir autour d’une soupe. Chacune respectait l’indépendance de l’autre.
J’étais jeune, jolie, gaie et pleine d’enthousiasme, je travaillais en tant qu’attachée commerciale. Mon boss était sympa. L’ambiance dans l’agence dans laquelle je travaillais était très sympathique. Beaucoup de jeunes hommes étaient mes collègues, j’étais courtisée et tout allait bien, j’avais des flirts et je ne me posais aucune question métaphysique. Au bout de quelques semaines, je passais mon permis de conduire afin même de gravir quelques échelons.
Comment l’extraordinaire est-
Lorsque je me suis réveillée, je racontais l’apparition de ma grand-
Quelques années plus tard, Yaguel sera une des pierres angulaires sur le chemin que j’allais devoir entreprendre.
C’est à cette même époque que j’ai rencontré un homme avec lequel j’ai vécu une histoire d’amour bien différente de celles que j’avais connu auparavant même si à chaque rupture c’était la fin du monde. J’étais une personne passionnée. Je le suis toujours. C’est la passion qui m’anime. J’aime la vie.
Donc pour en revenir à ce coup de foudre; appelons cela ainsi, j’avais été choisie
par mon boss pour faire la promotion d’une voiture Méhari qui venait de sortir lors
de l’inauguration d’un drugstore parisien. Au moment où je franchissais la porte
Il m’attendait. Lorsque nos regards se sont croisés un éclair illumina nos regards.
Un instant le temps s’est éclipsé. Nous étions tétanisés. Encore une fois l’extraordinaire
traversait ma vie. Il ne pouvait pas en être autrement c’était inscrit. Nous nous
sommes aimés jusqu’à la folie et nous nous nous sommes quittés. Comme toutes les
grandes histoires d’amour elle écrivait dès le premier jour la fin de l’épisode C’est
certainement grâce à cette aventure douloureuse que je rencontrai Lili. Ma chère
colocataire qui en avait assez de me voir pleurer avait décroché pour moi un rendez-
Je rencontrais donc Lili qui était l’astrologue du Tout Paris. J’étais très impressionnée
par ce qu’elle me racontait. Je savais qu’elle voyait juste. Elle demanda de voir
le thème de mon amoureux et ce qu’elle m’expliqua résonna très fort au plus profond
de mon être. « Cet homme ne pourra pas être votre compagnon de route car les expériences
que vous devez vivre son parallèles et vous devez faire votre chemin séparément mais
sachez qu’il y a un fil qui vous lie qui ne sera jamais rompu. ». J’en avais rien
à faire du fil qui ne serait pas rompu. J’ai compris bien des années plus tard sa
signification. Il fera l’objet d’un des chapitres de ce livre. L’Astrologue me parla
des dieux et de leur influence sur mon thème. J’étais fascinée d’une telle traduction.
C’était bien moi avec sa part d’ombre et de lumière. J’étais loin d’imaginer ce jour-
Mettre le doigt dans l’étude de l’astrologie fut le révélateur d’un vouloir apprendre. Autodidacte de formation. J’étais sur un terrain vierge qui avait les moyens d’explorer sans formatage. Le polythéisme zodiacal me fascinait.
Mon travail dans l’antre de l’entreprise Citroën où je travaillais dans le domaine
des relations publiques et du commerce me rendait très heureuse. Parfois je travaillais
intensément les week-
A l’époque j’expérimentais la vie sur plusieurs plans, celui des sorties avec les copains et l’autre plus solitaire et plus intellectuel. Je lisais tout ce qui avait trait aux différentes religions, aux différentes cultures. De part mon éducation, j’avais la chance d’être un électron libre, je le suis toujours. J’ai beaucoup de mal avec ce qui est imposé.
Un film Le Violon sur le toit et un livre sur la cabale mystique trouvé dans une vieille malle ont ouvert une deuxième porte sur le « Vouloir apprendre ». C’est avec ardeur que je me suis intéressée au judaïsme, à son histoire et à son influence sur le christianisme. Je décidais d’aller plus loin que celui de lire. J’avais envie de renouer avec une histoire inachevée. Je décidais de me convertir. Pour certains c’était une folie et impossible. Pour d’autres c’était une démarche curieuse d’autant plus qu’aucun homme ne m’y avais poussé. Il fallait que j’y aille. Je rencontrais à plusieurs reprises les rabbins pur et durs du consistoire qui me décourageaient. A force d’insistance ils m’envoyèrent vers un instructeur. J’ai eu beaucoup de chance, j’ai rencontré un maître. Il m’enseigna les lettres hébraïques afin de comprendre la traduction dans le texte de la genèse biblique et bien d’autres choses encore… Je ne lui révélais pas que j’étudiais en parallèle l’astrologie car il m’aurait jeté à la porte. Je suis une femme.
Certaines nuits, lorsque je n’étais pas en soirée avec des copains, j’essayais de trouver les concordances entre « Elohims » de la genèse biblique et les dieux du zodiaque ce qui n’était pas très simple car il me manquait beaucoup d’éléments. Je passais des nuits à jouer avec les lettres et les nombres, à les inverser. C’était passionnant.
Un soir dans le métro lorsque je rentrais de mon cours d’hébreu une petite voix me
susurra « Il faudra que tu fasses le lien entre le Dieu de la Genèse biblique et
les dieux du Zodiaque ». Cette fois-
Au bout de quelques années d’études et grâce à ma persévérance, le consistoire rabbinique de Paris me délivrait le certificat de bienvenue dans la communauté juive après m’être baignée selon la loi. Mon deuxième baptême, celui de mon choix. Dans cette démarche plusieurs paramètres avaient motivé mon intention. Celle de réussir l’impossible. Ma mère m’ayant toujours dit que je n’arriverai à rien. Mon futur mari qui n’avait jamais rien demandé mais dont je connaissais l’importance de sa filiation. Mais c’est surtout cette voix intérieure qui me poussait malgré les difficultés à agir, à continuer à me confronter à ce tribunal rabbinique des hommes à la barbe, au chapeau et au costume noir. J’étais déterminée. Dans cet engagement je me suis découverte opiniâtre, volontaire et beaucoup moins superficielle que l’image que j’avais de moi. J’avais acquis une légitimité pour parcourir le chemin. Ce sont des visions venues sur l’écran de ma mémoire qui m’ont fait comprendre le sens de ma démarche. J’étais rentrée au bercail pour avoir le droit d’en sortir. Je l’ai compris lorsque j’ai fait des recherches pour aboutir à l’écriture de l’Homme dévoilé le Zodiaque et la Genèse en miroir.
Mon diplôme délivré par le rabbinat, mes études en astrologie en poche. Je me suis mariée avec Victor au début de l’année 1979. Citroën m’avait remercié depuis trois ans, j’en avais profité pour parfaire mon anglais. Ensuite j’ai travaillé en tant que responsable d’une société de personnel intérimaire jusqu’au jour où le patron décréta que nous étions en surnombre. Il me proposa de me licencier, ce que j’ai accepté. A l’époque j’y trouvais des avantages. Je voulais avoir des enfants et deux années de chômage pour moi me promettait un bel avenir. C’est aussi dans cette maison où je fis travailler une cousine de mon mari qui était étudiante que j’ai vraiment fait la connaissance de Chantal. Aujourd’hui cela fait cinquante ans que nous sommes amies.
Toutes ces années furent celles de l’apprentissage. Elles me montraient le chemin que j’allais devoir suivre.
Ma vie d’astrologue
Cela faisait quelques années que j’avais perdu de vue mon amie Yaguel.
Françoise BITTON
Tristan SAINT-JEAN |
Véronique SORRENTINO |
Sylvette LAMUR |
Janine TISSOT |
Patrick LE GUEN |
Guenguiz GOKALTAY |
Marie-Louise BIELER-BERNARD |
Agnès MERIAU |
Thérèse LACAN-MERLIN |
Françoise BITTON |