la Gazette des Astrologues

n°174 - Avril 2019

Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

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Billet d’Humeur

Janine TISSOT

Pour accompagner l’ardeur de l’élan printanier du Bélier qui en ce moment fonce pour sortir de la torpeur hivernale, voilà un écrivain à la plume épique et au vocabulaire foisonnant.

D’ailleurs, les quatre lettres de son nom suffisent à le résumer comme une caricature et un style unique par-delà des générations de bibliophiles : ZOLA.

Le 13 janvier 1898, avec son pamphlet publié dans l’Aurore, il part guerroyer pour l’affaire Dreyfus qui a éclaté en 1894. Il se fait le principal artisan de la réhabilitation de ce capitaine qui végète sous une chaleur de plomb condamné au bagne de l’île du Diable (Guyane).

Le titre-choc « J’accuse » vient d’être soufflé par Georges Clémenceau à Emile Zola.

Belle collaboration bien ajustée entre ces deux natifs le premier de la Balance et le second du Bélier.

C’est l’étincelle magistrale jaillie de l’axe chevaleresque Bélier-Balance qui guerroie pour faire triompher justice et vérité. N’oublions pas que Dreyfus est lui aussi un éminent représentant de la Balance.

Armé de sa plume, le Bélier Zola pourfend l’injustice

Emile Zola

Né le 2 avril 1840
à 23h
à Paris

Comme un coup de feu !

Le journaliste-romancier Zola, déjà auteur d’œuvres humanitaires percutantes, se doit de mettre sa puissante imagination descriptive au service d’une « cause nationale ». C’est, pour ce conquérant courageux, comme un clin d’œil du destin,  chauffé qu’il est par cinq planètes dont trois de feu, bien amassées au Bélier auxquelles s’ajoute l’ascendant Sagittaire.

Aussitôt, la flèche épistolaire enflammée du chevalier Zola fait mouche et inquiète à la fois les officiers faussaires et le monde politique au point que l’écrivain est condamné en justice. Mais en juillet 1898 avant que ne claquent derrière lui les verrous de la prison, conseillé par Clémenceau il fonce en automobile vers Calais et prend le bateau pour l’Angleterre.

Pour Alfred Dreyfus, revenu de l’île du Diable et débarqué à Quiberon en août 1899, il faudra attendre le 12 juillet 1906 pour être totalement acquitté et réintégré dans l’Armée avec le grade de chef d’escadron… Sous le gouvernement de Georges Clémenceau !!

Dix années sont nécessaires pour réparer l’injustice au prix d’un scandale politique qui secoue toute la France où antidreyfusards et dreyfusards s’affrontent avec vigueur.

Cette page mémorable de l’histoire française est une belle illustration de ce que permet l’axe Bélier-Balance.

Il laisse un patrimoine littéraire et… « La République en Marche » !

Emile Zola orphelin de bonne heure et élevé par sa mère délaisse tôt ses études pour gagner sa vie. Passionné de littérature depuis l’enfance, il parvient à être journaliste où il affiche un style polémiste et critique.

Fin observateur des hommes et de son temps, il ne cesse de s’engager dans des causes sociales, artistiques ou littéraires qui lui semblent justes, sans jamais faire de politique, monde qui lui semble suspect, jusqu’à son départ en croisade pour l’affaire Dreyfus.

Républicain convaincu, il s’engage tôt dans un combat contre l’Empire.

Il laisse une œuvre magistrale et puissante où beaucoup de ses titres sont des monuments de la littérature : L’Assommoir, La Bête humaine, La Fortune des Rougon, La Faute de l’abbé Mouret, Germinal, Nana, Thérèse Raquin, Le Ventre de Paris…

A noter que : La République en marche est le titre d'une chronique parlementaire tenue par Emile Zola en 1871-1872.

Qu’aurait été notre histoire littéraire, politique et sociale sans le Bélier/Sagittaire Emile Zola ?

Janine TISSOT

Caricature de Zola muni de loupe et de pincettes, par Gill en 1876.

Zola photographié par Nadar (avant 1880)