la Gazette des Astrologues
n°174 -
Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)
1996-
la FDAF a
“la Gazette des Astrologues”, la newsletter des membres de la FDAF -
Conformément à l’article 34 de la loi 78-
Si vous souhaitez vous désinscrire, cliquez
ici
“Sur le Vif”
La chronique de
Jacques VANAISE
Partageons ensemble, voulez-
Roland est hypocondriaque. Mais je préfère écrire qu’il manifeste les symptômes de l’hypocondrie, me gardant ainsi de lui coller définitivement sur le dos l’étiquette de ce syndrome.
Dans certaines formes d’hypocondrie, on observe que le sujet réduit son identité en s’investissant constamment dans une maladie ou dans le risque qu’elle représente. On peut y voir une pathologie narcissique, une sorte de repli sur soi.
La sexualité et, plus largement, le rapport à l’autre et au monde extérieur sont désinvestis.
Cela s’apparente aux mécanismes de la paranoïa en tant que trouble du jugement et de la perception. Mais ne soyons pas excessifs, rien n’étant pire que l’attribution arbitraire à une personne d’un processus psychologique. Parlons plutôt de processus paranoïde qui désigne une méfiance exacerbée, le sujet se sentant menacé et persécuté par des personnes inconnues ou faisant partie de son entourage (Lunes noires encadrant Vénus ?). Cette personne interprète les situations, les paroles et les comportements de façon erronée. Un mot ou un regard peuvent suffire à éveiller le sentiment d’un abus de pouvoir sur elle (Lune en carré à Pluton, Jupiter en Scorpion et à l’Ascendant).
Mais revenons à l’hypocondrie. Celle-
Le processus de l’hypocondrie peut s’avérer transitoire lorsque la crainte ou la peur suit le décès d’un proche. Or, il est probable que ce soit le cas de Roland, son père étant décédé dans des circonstances plutôt troubles (que je ne détaillerai pas ici) et alors que Roland n’avait que onze ans.
Relevons déjà quelques indices dans son thème, non pour affirmer que cette réponse hypocondriaque était écrite dans les astres (de même que la mort du père de Roland), mais pour tenter de comprendre sa réponse intime à cette situation de deuil.
Est-
L’hypocondrie a, le plus souvent, une origine psychodynamique. Il est courant que les personnes qui en souffrent aient connu des carences affectives précoces, une séparation (Lune opposée à Saturne), voire un deuil (nous l’avons vu). D’autres ont eu des parents qui engendraient chez eux, délibérément ou subtilement, un sentiment de vulnérabilité et d’insécurité à l’égard de leur corps (Pluton carré à la Lune ?).
Mais l’hypocondrie peut aussi découler d’un manque d’estime de soi. On parle alors d’une peur de l’échec (Mercure en Poisson, encadré par Mars et Saturne). On y décèle un sentiment d’impuissance, voire de nullité (Pluton carré à la Lune culminante en Lion : ce qui souligne qu’il ne suffit pas de disposer d’une Lune culminante et, de surcroît, en Lion pour rayonner de tous ses feux).
Relevons que l’image fantasmée ou introjectée de la Lune Lion (il se fait que la maman de Roland est Soleil Lion, conjoint à la Lune de son fils…) peut désigner un modèle d’exigence qualitative auquel est confronté Roland.
À défaut d’y répondre ou de se sentir en mesure d’y répondre (Pluton carré Lune),
Roland remet en cause son image intime de lui-
Relevons encore que l’axe des Nœuds Lunaires, entre le Taureau et le Scorpion, de même que la culmination de la Lune, suggèrent ici que, si la souffrance hypocondriaque peut être due aux exigences de la vie quotidienne, elle est aussi une phobie à laquelle des manifestations corporelles viennent s’ajouter.
On peut penser qu’un Soleil Bélier en V, complété par un Ascendant Scorpion et une Lune culminante en Lion, préfigure une personnalité ardente, bien différente du syndrome de la peur.
Il convient donc de constater cette peur, décrite par Roland lui-
Souvenons-
D’où cette interrogation : Roland dévie-
La peur a mille visages et elle est l’une des composantes de notre système de survie.
Avoir peur d’une agression microbienne extérieure…, serait-
Mais si la peur est nécessaire pour nous préserver de l’ultime danger et si elle canalise nos propres pulsions de mort, de refus et de rejet, elle peut se décupler et devenir une sorte d’anxiété chronique. Elle devient alors une sorte de système immunitaire et elle conduit à réagir en permanence contre des situations qui, pour d’autres, sont naturelles et sans danger. Le corps aussi bien que la psyché sont ainsi en état constant d’alerte, la peur se déclenchant sous n’importe quel prétexte.
Qu’en résulte-
L’une des peurs les plus conscientes et anxiogènes est évidemment celle de la mort.
Or, Pluton à l’Ascendant en Scorpion caractérise ici une force instinctive et intérieure.
Roland aurait-
Face à la peur, il y a le courage (Bélier). À ce propos, on se plaît à penser : petite peur, petit courage ; grande peur, grand courage…
On aurait beau dire à Roland que la peur en elle-
Il est sûrement plus utile et salutaire de dire à Roland que lorsqu’on fait face à la peur, on peut se connecter à ce qu’il y a de positif derrière elle. Autrement dit, derrière la peur, il y a un désir (Pluton ?). Il y a là quelque chose d’important dont nous avons envie de prendre soin. Et, dans ce cas, écouter le message de la peur, c’est ne plus mettre son énergie à lutter contre ce qui nous menace, mais c’est réagir pour quelque chose, en vue de quelque chose…
Roland est-
Jacques VANAISE
Pour tout contact
jacques.vanaise@skynet.be
Sur le vif
« Il y a beaucoup plus de choses qui font peur que de choses qui font mal... »
“...C’est comme si l’identification du danger, souvent sous la forme d’une maladie, permettait de mieux gérer le risque en le localisant...”
“...La peur a mille visages et elle est l’une des composantes de notre système de survie...”
“...la peur en elle-
Tristan SAINT-JEAN |
Véronique SORRENTINO |
Sylvette LAMUR |
Janine TISSOT |
Patrick LE GUEN |
Guenguiz GOKALTAY |
Marie-Louise BIELER-BERNARD |
Agnès MERIAU |
Thérèse LACAN-MERLIN |
Françoise BITTON |