la Gazette des Astrologues

n°175 - Mai 2019

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Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

20
ans

1996-2016

la FDAF a


Billet d’Humeur

Pascale PIBOT

Les consultations posent parfois des cas de conscience… Nous sommes tous d’accord (et adhérer à la FDAF nous oblige encore à plus de rigueur sur ce point), l’astrologie ne prédit pas l’avenir : l’étude des transits nous permet seulement de mettre un coup de projecteur sur certaines périodes particulières et aide à donner du sens à des événements ou des choix de vie, passés ou en cours.

Quand j’actualise les transits d’une personne qui vient consulter, j’ai donc à cœur d’être objective et de ne surtout pas livrer un message anxiogène. Qui suis-je pour inquiéter quelqu’un qui vient en général me voir parce qu’elle a souvent besoin au contraire de se rassurer pour aller de l’avant ?

Que ce soit pour analyser le thème de naissance ou regarder les transits en cours, je me fixe comme règle d’insister d’abord sur les points positifs et encourageants, avant d’évoquer les dissonances pouvant poser problème. Avec l’expérience, je suis aperçue que les derniers messages étaient ainsi beaucoup mieux entendus.

Mais faut-il savoir déplacer le curseur quand on « voit » objectivement un climat conflictuel qui risque de bouleverser la vie de la personne en face de soi ? Minimiser (voire passer sous silence) certains éléments du thème risque en effet de nuire à la crédibilité de l’astrologue si le consultant vit ensuite des évènements perturbants et qu’il pense que l’astrologue n’a « rien vu venir »…

Cas pratique récent : une femme de bientôt 33 ans me consulte. Depuis début avril, elle vit un transit de Pluton sur Mars natal en Capricorne en maison V, qui ne s’achèvera qu’en janvier 2020. Dans le thème natal, Mars ne fait qu’un aspect, un sextile harmonique avec Jupiter : a priori, pas de raison de dramatiser les choses… Au cours de la consultation, j’évoque l’aspect « décapant » des transits de Pluton, en insistant sur le fait que c’est une occasion d’utiliser son énergie intérieure pour s’affirmer face aux autres, faire table rase de certaines choses… L’action se régénère, on repart sur de nouvelles bases, etc.

La personne me confirme aussitôt que son vécu actuel illustre ce climat : « je viens de me séparer du père de mon fils, la procédure de divorce s’accélère, j’ai pris plaisir à vider ma maison de tout ce qui m’encombrait, je m’affirme, je prends conscience de ma force…! »

Bien… Sauf que j’avais aussi vu que Jupiter en Sagittaire transitait Uranus natal et ranimait un carré en T impliquant Mercure et Jupiter natals. Ne voulant pas en « rajouter » dans le côté pessimiste, j’ai simplement mis en garde cette jeune femme contre le risque de dépenses excessives, l’envie de tout bousculer, de réformer trop vite… Sans m’appesantir sur la possibilité d’événements inattendus potentiellement graves. Pourtant c’est bien connu, un transit sur Uranus risque de déclencher quelque chose d’inattendu ! A fortiori quand on est dans un signe de Feu et que Jupiter natal est impliqué, amplifiant le phénomène.

Deux jours après, la personne m’écrit : « Mon employeur a enclenché une procédure de licenciement pour faute le jour de ma reprise de travail... C'est un peu hallucinant pour l'instant. A priori, on aboutira quand même à une transaction. ».

A la lecture de ce message, je m’interroge… Aurais-je dû plus insister sur le risque d’évènements négatifs ? Comment faire pour user de psychologie sans rien passer sous silence ? En même temps, cela n’aurait sans doute rien changé pour la consultante dans le cas présent.

Et vous, vous faites comment dans ce genre de situation ?!


Pascale PIBOT

Toute vérité est-elle bonne à dire ?

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