la Gazette des Astrologues
n°185 - Mars 2020
Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)
Billet d’Humeur
Pascale PIBOT
Pendant la journée du 22 février (très vivante et très riche en informations diverses, merci Marc !), il a été dit « qu’un astrologue qui maîtrise complètement son sujet devrait être capable de faire une consultation sans même parler d’astrologie ». Cette remarque a fait sursauter autour de moi et j’avoue qu’elle m’a laissée pensive…
Certes, il est bien sûr possible de n’exposer que les effets supposés des planètes dans le thème natal, sans forcément expliquer pourquoi l’astrologue affirme telle ou telle chose. De même, on doit pouvoir parler des transits en cours de manière générale, sans « citer nos sources » en quelque sorte. Mais cette approche est surprenante : si j’ai tout bien compris, cela revient à ne rien expliquer, à garder pour soi tous les éléments qui nous permettent d’étayer tant soit peu nos présupposés. Bref, à rendre (ou à garder) l’astrologie le plus mystérieuse possible puisqu’aucune pédagogie n’est alors à l’œuvre. Le consultant est alors obligé de faire complètement confiance à l’astrologue, sans avoir aucune base tangible pour « retracer » ses propos. Comme s’il consultait un medium en quelque sorte…
Personnellement, j’opte pour la démarche inverse ; je tente d’expliquer au maximum la symbolique des planètes et les variations de leurs effets selon leur position dans le thème. Jusqu’ici, j’ai vu que cette démarche était appréciée : les gens posent des questions, font le lien avec des choses qu’ils ont déjà entendu, s’approprient certains éléments de langage. Récemment, une femme qui m’a déjà consultée plusieurs fois m’a accueillie en me disant : « oh la la j’ai eu un coup de Saturne ces temps-ci ! ». Elle avait mémorisé ce que je lui avais dit à propos des transits de Saturne et elle a attendu que l’orage passe, en relativisant… Ça m’a fait rire et elle aussi.
Chacun est évidemment libre d’instaurer le mode relationnel qu’il veut avec ses consultants mais, à une époque où nous tentons de faire sortir l’astrologie de la case « divinations en tous genres », faire preuve de transparence dans notre discipline me paraît plus que nécessaire. Un bon nombre de gens sont rassurés par le fait que notre discours s’appuie sur des choses tangibles, sur des réalités astronomiques. Et même la symbolique de la Lune noire passe mieux quand on leur rappelle leurs bases de géométrie à propos du double foyer d’une ellipse !
Paradoxalement, au cours de cette même journée du 22 février, il a été reprécisé que chaque transit est neutre en soi. Pour échapper au risque de créer de l’anxiété chez un consultant lors de transits conflictuels, il a été conseillé de s’appuyer sur les mythes, de présenter les énergies planétaires et ce qu’elles peuvent proposer, de montrer les possibilités de transformation… En faisant cela, on est bien dans l’obligation de « parler astrologie », de manière la plus large possible, en faisant des hypothèses et en élargissant le spectre des possibles au maximum.
Sinon, pour sourire, je retiendrai la citation de St Exupéry : « on ne peut pas prévoir l’avenir mais on peut le permettre ». J’avais lu quelque part une autre formule que j’aime bien : « l’astrologie ne parle pas d’Avenir mais de Devenir ».
En revanche, j’ai entendu certaines personnes parler de leurs « patients » ! Mais nous ne sommes pas médecins et nos consultants ne sont pas forcément malades !
Pascale PIBOT
28 février 2020
Pendant la journée du 22 février...
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