la Gazette des Astrologues

n°141 - Juillet 2016

Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

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1996-2016

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Le Billet d’Humeur

Janine TISSOT

Evoquer les noms de ces deux officiers de l’armée revient à réveiller une page de l’histoire de France qui coupe le pays en deux, en cette fin de 19e siècle.

Vue sous l’angle de l’astrologie, la comparaison des thèmes astraux de ces deux militaires est, à mon sens, exercice réjouissant.

Alfred Dreyfus, condamné pour trahison en 1894 est déporté au bagne et sur fond antisémite, on crie « A bas le traitre ! A bas le juif ! »

Mais quand Ferdinand Esterhazy est désigné comme le véritable traitre, le scandale éclate au grand jour, l’affaire devient d’Etat. Dreyfusards et antidreyfusards s’opposent sur la scène politique et dans les foyers, avec une rare passion.

En 1906, Dreyfus, gracié, réintégré et réhabilité par l’Armée verra son nom devenir symbole de l’erreur judiciaire, tandis qu’Esterhazy mourra en 1923 sans avoir jamais été condamné.

Voici comment le Prométhée-Balance Dreyfus croise en vis-à-vis, le Bélier Estherazy peu regardant sur les moyens quand il s’agit d’éponger ses dettes. On peut dire que le Verseau a conduit le premier au rôle de martyre pour des générations, tandis que le second exilé volontaire en Angleterre poursuit son chemin plutonien et meurt sous une fausse identité et une fausse date de naissance. Encore !

Dans cette collision douloureuse de destins, s’immisce un autre Bélier, ardent au combat, impétueux à dénoncer l’injustice insupportable à la Balance de Dreyfus : Emile Zola. Par son « J’accuse » de 1898, ce Bélier justicier, tel un chevalier parti en croisade, enfourche sa plume, pour rétablir le droit au risque de devoir s’enfuir en exil.

Pour mémoire :

Alfred Dreyfus né le 9 octobre 1859 à 15h à Mulhouse

Ferdinand Esterhazy né le 16 décembre 1847 à Paris

Emile Zola né le 2 avril 1840 à 23h à Paris

Janine TISSOT

Dreyfus – Esterhazy, extraordinaire collision de destins