la Gazette des Astrologues
n°172 -
Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)
1996-
la FDAF a
“Sur le Vif”
La chronique de
Jacques VANAISE
Ce qu’en Belgique nous appelons « le jour de l’an » est déjà loin… Un mois s’est écoulé.
Pour nombre d’entre nous, ce fut l’occasion de faire la fête, de formuler des souhaits et de prendre des résolutions. Ce fut aussi le moment idéal pour observer le monde « comme il va »…
Personnellement et pour une fois, j’ai scruté la carte astrologique du 1er janvier à minuit. Il me fallait choisir un lieu. Pas évident…, car le réveillon n’est pas simultané partout dans le monde en raison des fuseaux horaires. J’ai donc choisi le méridien de Greenwich.
En fait, l’idée d’observer le thème symbolique de l’année 2019 m’a été suggérée par un correspondant (Laurent) avec qui je partage depuis quelques semaines des réflexions notamment astrologiques.
Laurent m’écrit : « C'est étrange, mais les relations planétaires sont comme en suspens
en ce début d'année : Saturne qui évolue dans le deuxième décan du capricorne, Uranus
qui n'en sort pas de la fin du Bélier, Neptune en domicile en Poissons qui "boucle"
au milieu du signe et Pluton qui prend son essor dans le troisième décan du Capricorne.
Si l'on tient compte du peu d'aspects dits majeurs (bientôt un sextile Saturne-
Au moment de m’aventurer sur le fil périlleux de l’astrologie mondiale (dont je ne
suis pas féru), j’observe dans la carte du ciel une dualité entre l’accentuation
du collectif, soulignée par Neptune et Jupiter en maîtrise (prise en compte des besoins
du groupe : «tous ensemble» ; mais le carré entre ces deux planètes indique-
Qui aura le dernier mot… ? Espérons avant tout une reliance à notre finalité humaine.
Autre tonalité envisageable : la notion sacralisée du libre-
Cela suppose une confrontation avec les forces belliqueuses (Mars en Bélier en carré
à Mercure en Sagittaire et Secteur III) ; forces qui conduisent notamment à l’exode
des populations écrasées sous le poids de bombes. Pourquoi ne pas valoriser (enfin)
une palette multicolore quant à la gestion sociale, culturelle et politique du «
vivre ensemble », plutôt qu’une uniformisation au niveau planétaire d’un même type
de consommation ? (Neptune trigone à la Lune, double sextile au Soleil). Nous avons
beaucoup perdu, en tant qu’humanité, en éliminant nombre de cultures et de « savoir-
Et Laurent (cité plus haut) de m’écrire : « Si l'on tient compte de Neptune dans
une relation entre croyance (Neptune / Poissons) et État (Saturne / capricorne),
ne pourrions-
J’ajouterai que la plupart des religions (Neptune) sont aujourd’hui dans un état de déculturation (Carré à Jupiter) ; ce qui ouvre la voie aux extrémismes et aux replis nationalistes (Soleil, Saturne et Pluton en Capricorne). Le défi est de retrouver du lien social et collectif (Neptune), alors que la base sociologique fait défaut (carré à Jupiter).
En astrologie mondiale, Laurent m’écrit encore (en substance) que le Capricorne semble
faire référence à la Chine et le sextile entre Neptune et Saturne au communisme.
La Chine actuelle changerait-
Ma gentille voisine dirait, à cet endroit de sa lecture, « mais où vont-
De fait, et à condition que l’on dispose de quelques rudiments d’astrologie, on peut saisir (dans ce qui précède) des analogies entre les symboles (multivalents) et des situations, des observations, des états de fait.
Personnellement, je pense que nous usons là d’un processus assez caractéristique de notre outil : observer des courants sociaux, par exemple, et en retrouver le symbole dans des configurations astrologiques.
Or, ceci mérite réflexion. Si le jeu des cycles planétaires peut nous amener à relever des indices quant à l’activation ou à la réactivation (ou à la remise en cause) d’un potentiel chez une personne, c’est notamment parce que nous disposons de sa carte de naissance. Nous prenons le pari que chaque « nouvellement né » a reçu, au moment clé de sa naissance, un « fragment » de l’imaginaire collectif mis évidemment en configuration et tel qu’il va induire le processus psychique à travers lequel la personne va s’exprimer comme telle, à mesure qu’elle découvre ses propres cartes au moment d’interagir avec les autres et avec le monde.
Qu’en est-
Avec une certaine habilité, on peut faire dire beaucoup de choses à l’astrologie. Loin de moi, cependant, d’ironiser sur la lecture proposée par Laurent, lecture que je complète d’ailleurs par quelques considérations personnelles. Ce qui compte, dans ce type d’exercice, c’est ce que le décodage de la carte du ciel ainsi épinglée nous permet de dire et de comprendre « en plus » d’une observation plus directe et vécue du monde « tel qu’il va ».
Il existe pourtant, dans le cadre de l’astrologie dite « mondiale », une autre approche
des configurations du ciel : c’est la théorie des grands cycles planétaires. Il
y est question d’une marche de l’histoire des cultures et des religions, voire même
des civilisations, dont il est possible de suivre « la trace » à une échelle qui
n’est plus annuelle, mais qui implique les millé-
Un tel « fil rouge » suppose, si on peut le saisir, que l’histoire « à grande échelle » obéit à des lois de développement, mais aussi d’alternance.
On devine le référentiel particulier censé soutenir une telle « thèse »… C’est bien entendu la précession des équinoxes ou, si l’on préfère, la vieille tradition occultiste selon laquelle se produisent régulièrement des apogées suivis de chutes des cultures dominantes.
Il serait donc envisageable d’observer un rythme dans les grandes étapes de l’histoire humaine.
Je ne puis détailler cette hypothèse dans le court espace dont je dispose ici. J’aimerais surtout partager avec le lecteur cette observation assez troublante. Si l’on retient un processus d’éclosion, de maturation, puis de déclin des grandes cultures, ce qui est le plus étonnant, c’est qu’il est possible, en ce qui concerne l’Occident, d’« échelonner » ce processus le long d’un axe prenant naissance dans le bassin méditerranéen (à Sumer, sans doute), pour s’étendre progressivement, dans l’espace cette fois, et dans un transfert de prépondérance, vers l’Empire Égyptien, puis les Empires Grec et Romain suivis de la prédominance séquentielle de la France, de l’Angleterre et enfin de l’Empire Américain.
J’écris à dessin « Empire Américain », puisque son modèle n’a pas manqué de faire
souche partout dans le monde. Et de souligner l’impérialisme américain pour désigner,
de manière souvent critique, voire polémique, l'influence des États-
Où en sommes-
Si vous visionnez à votre tour ce documentaire, gardez à l’esprit les quelques liens symboliques proposés plus haut, à partir de la carte du ciel de ce début d’année.
Si la prépondérance de la culture occidentale peut être dessinée sur un planisphère
depuis le bassin méditerranéen vers l’Égypte, la Grèce et la Rome Antique, puis la
France, l’Angleterre et les États-
Que veut Xi Jinping, selon le documentaire programmé sur Arte ? Créer une communauté de destin commun pour l’humanité et engager une réforme du gouvernement mondial. Cultiver le secret à l’intérieur du Parti (Saturne – Pluton en Capricorne, en double sextile à Neptune et à la Lune : une main de fer dans un gant de velours). Battre en brèche les idées libérales, la démocratie, la liberté de la presse, les droits de l’homme. Mais aussi : accélérer les échanges commerciaux afin de vendre les produits chinois. Grignoter les bases d’une influence européenne sur le monde…
En clair, si l’Amérique a pu être le centre de gravité de la planète, après d’autres empires (à des échelles évidemment plus réduites), c’est aujourd’hui l’Eurasie et surtout son versant oriental qui entame et développe sa stratégie d’influence.
Serions-
Jacques VANAISE
(1) https://www.arte.tv/fr/videos/078193-
Cette vidéo est disponible du 13/12/2018 au 15/02/2019.
Pour tout contact
jacques.vanaise@skynet.be
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