la Gazette des Astrologues

n°146 - Décembre 2016

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Billet d’Humeur

Rassembler, pacifier, concilier … Aristide Briand, exemple d'actualité ?

Sans attendre la grippe saisonnière en cette fin d’automne, la vie politique française devient fébrile dans la perspective de l’échéance présidentielle de l’an prochain. Chaque ténor donne de la voix pour affirmer haut et fort ses convictions tout en se voulant grand rassembleur d’indécis.

Dans ce contexte et par le  hasard de mes  « rencontres » astrologiques, j’ai croisé le destin étonnant d’un Aristide Briand qui est au 16e rang du palmarès des 200 noms propres de personnalités les plus donnés en France.

Figure du socialisme, onze fois président du conseil et vingt-six fois ministre, il fait référence pour l’intensité de sa carrière politique et son art de rassembleur humaniste qui lui vaut le Prix Nobel de la paix en 1926. Cette distinction lui vient pour son action ardente en vue de réconcilier la France et l’Allemagne après la Grande Guerre.

Né en 1862, ce Nantais brillant avocat et journaliste aux débuts politiques décevants, se pique, tel  le saumon, de remonter la Loire jusqu’à Saint-Etienne, ville ligérienne s’il en est ! Il s’y fait élire député en 1902 et le restera pendant dix-sept ans. En digne représentant du Bélier et des Poissons, il sait conquérir cette circonscription ouvrière et ses propos rassembleurs sont si inspirés que même ses adversaires l’apprécient. Sa fibre d’humaniste attaché au libre-arbitre en fait un chantre du socialisme indépendant.

En ce début de 20e siècle où l’on se bat à la tribune de l’Assemblée pour séparer les Eglises de l’Etat, il est l’artisan de la conciliation générale. Grâce à ce « paresseux intelligent », ce « brillant élève aux allures dilettantes », la loi de séparation des Eglises et de l’Etat est approuvée à une large majorité le 9 décembre 1905. Et un dessin humoristique à son égard résume sa philosophie de rassembleur pacifiste et serviable : « Puisqu’il le faut, séparez-vous, mais tachez de rester bon amis ».


Janine TISSOT

Sachant nager avec aisance dans les eaux tumultueuses de la politique, tout en conservant l’intuition de son cap, il s’accroche si bien à la tribune politique qu’il connaît l’une des plus longues carrières ministérielles de la IIIe République.

Et ce guerrier pacifiste ne désarme pas puisqu’il signe en 1928 avec l’Américain Kellog, le traité Briand-Kellog qui déclare la guerre hors-la loi. Cette utopie,  qui nous fait encore rêver, est ratifiée par 63 pays qui condamnent le recours à la guerre pour régler les différents internationaux et y renoncent en tant qu’instrument de politique nationale dans leurs relations mutuelles.

Dommage que cette belle construction diplomatique échoue dans les années 1930 par l’effet conjugué de la crise économique et de la montée du nazisme.

« La politique est l’art de concilier le désirable avec le possible ». Cette phrase d’Aristide Briand résume tout le caractère de cet adaptable, militant idéaliste pour l’intérêt commun et à la recherche d’un large consensus au service de l’humain.

Voici une perspective séduisante pour notre 21e siècle débutant !


Janine Tissot


Voir le lien : http://www.janinetissot.fdaf.org/jt_briand.htm




http://www.aristidebriand.eu/separation.html