la Gazette des Astrologues

n°152 - Juin 2017

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Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

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Le Billet d’Humeur

Janine TISSOT

Championne du monde à 15 ans.

En double écho au tournoi de tennis de Roland Garros et de l’arrivée dans l’univers vif et double des Gémeaux, j’ai retrouvé trace de Suzanne Lenglen(*), belle illustration de ce signe, raquette à la main.

Appelée « La Divine », cette surdouée des courts est la première star internationale du tennis féminin, à l’impressionnant palmarès : 241 tournois en 7 ans et 171 victoires consécutives. Certes, la concurrence  se faisait plus rare qu’aujourd’hui mais par les talents conjugués du véloce Gémeaux et du rusé Scorpion, son règne de championne amateur durera quatorze ans.

Dès ses 11 ans, en 1912, elle découvre le tennis grâce à la raquette offerte par son père qui devient vite son entraîneur tant elle montre d’aisance et de goût à fouler le court familial en terre battue. On la retrouve en demi-finale, dès sa première participation aux championnats de France Sud et à l’âge de 15 ans, elle est sacrée championne du monde « double-mixte » sur terre battue à Saint-Cloud.

Le Cognac, son remontant…

Depuis ce jour de 1919 au tournoi de Wimbledon, où son père la réconforte avec un flacon de Cognac, elle gardera l’habitude d’utiliser ce remontant pendant les matchs.

Grâce à son talent et à sa tenue vestimentaire imaginée par le couturier audacieux Jean Patou, on peut dire qu’elle transforme et popularise le tennis féminin. Jupe plissée jusqu’aux genoux, chandail sans manches, et bandeau dans les cheveux, relèguent comme ringards chapeau et jupon long des autres joueuses de l’époque.

Cette tenue révolutionnaire attire les foules quelles soient goguenardes, scandalisées ou admiratives…  Sans doute était-il de bon ton d’avoir vu Suzanne en pleine action exhiber jusqu’aux cuisses ses longues jambes recouvertes de bas blancs, par pudeur ou raffinement.

Femme de caractère, combative et fière

En 1927 à Wimbledon, le capricieux et provocateur Scorpion a dû être à l’œuvre quand Suzanne refuse de jouer deux matchs de suite au grand dam de la Reine présente en tribune. Même le public n’apprécie par le caprice de la Française qui en profite pour tourner la page du tennis amateur et se consacrer à une carrière professionnelle aux Etats-Unis où son talent fera merveille.

En 1936, en femme libre et indépendante, elle fonde une école de tennis, une activité qui sied si bien à sa nature Gémeaux pour la pédagogie et le contact avec la jeunesse, autant de raisons de rester la meilleure parmi les autres.

Fine stratège, combative et fière toujours sur le qui-vive, elle se comporte tel un chat qui alterne entre observation statique et  vivacité féline pour bluffer l’adversaire et se saisir en un éclair de la proie en forme de balle.

Femme de caractère, Suzanne Lenglen, en une courte vie de 39 ans dédiée au tennis devient une référence pour des générations de joueuses. Un court de Roland Garros perpétue sa mémoire.

Il fallait le dire !

Janine Tissot


(*) Née le 24 mai 1899 à 19h à Paris 16e

Voir aussi : http://www.janinetissot.fdaf.org/jt_lenglen.htm


Entre Gémeaux et Scorpion, la mythique Suzanne Lenglen