l’Astro Gazette de la FDAF

Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

n°202 - Août 2021

Billet d’Humeur

ON JUGE UN ARBRE À SES FRUITS

Jean-Paul
MICHON

Différentes techniques sont utilisées pour analyser une carte du ciel. Il n’est pas nécessaire de les énumérer toute car, leur nombre est important. Il suffit de savoir qu’il y a à la base l’astrologie tropicale traditionnelle puis l’astrologie sidérale un peu moins connue et celle plus récemment qui utilise les deux zodiaques sidéral & tropical conjointement. Cette nouvelle astrologie du Double-Zodiaque a d’abord été ridiculisée, puis combattue avant d’être reconnue comme essentielle.

Pour le grand public, il y a de quoi y perdre son latin. Certains astrologues font un discours sur la tradition qui serait garante de la qualité avec ses siècles d’expérience. D’autres vous tiendront d’autres discours. Ce qu’il faut retenir, c’est une grande rivalité entre les différents courants astrologiques.

Pour ma part, je diviserais les diverses techniques en deux courants philosophiques. Le premier cherchera essentiellement à faire des prédictions pour décrire les événements à venir. Cette façon d’attirer la clientèle me parait délicate pour plusieurs raisons. En premier, le libre arbitre de chacun étant sacré, quand on fait des prédictions, on perturbe les gens sur le plan spirituel tant et aussi longtemps que la prédiction n’est pas réalisée. La seule exception que je me fais à cette interdiction est celle qui donne de l’espoir à un malade. Prédire la guérison redonne de l’espoir. Cela participe à son réconfort et certainement à sa guérison. L’autre raison qui me semble plus importante encore contre les prédictions est celle du risque non négligeable de se tromper et d’emmener les gens vers de fausses pistes préjudiciables. Il m’est aussi arrivé de rencontrer des astrologues qui prédisent de la mortalité. Cela me semble le comble de la bêtise qui vient noircir l’image de la profession.

Le deuxième courant astrologique qui paraît le plus utile est celui qui va aider les gens à mieux se connaitre, à mieux comprendre leurs interactions avec les autres. Cette astropsychologie me semble donc être l’orientation d’avenir pour l’astrologie. Le courant humaniste a permis à l’astrologie de se remettre en cause et ainsi de faire évoluer cette science.

Je rajouterai des nuances qui feront à mon avis toute la différence. Ce sont les tabous autour de la compréhension de ce que représente la mort. Les importantes découvertes qui ont été faites au cours des 50 dernières années grâce aux recherches sur « L’expérience de mort imminente » (EMI) dont le docteur Jean-Jacques Charbonier s’est donné la mission de nous décrire à travers de multiples publications. Ce qui se passe après la mort a été longtemps un sujet tabou. On nous culpabilisait avec la peur de l’Enfer. Cette culpabilisation était incompatible avec la notion de karma.  Aujourd’hui, le fait d’accepter la notion de réincarnation permet de mieux comprendre l’importance du contenu des cartes du ciel de naissance. Celui-ci ressemble désormais à une sorte de passeport pour la vie en relation directe avec nos vies antérieures. Cette approche permet d’accepter l’idée que nous ne sommes pas tous égaux face à la vie. Les expériences cumulées dans les vies précédentes permettent à certains d’avoir plus de chance dans certains domaines. Il suffit par exemple de penser à Mozart qui dès l’âge de quatre ans avait déjà une grande maturité de compositeur.


Carte du ciel de Wolfgang Amadeus Mozart, né en 1756

Chacun de nous a développé différentes expertises dans les vies antérieures. La carte du ciel peut nous aider à bien choisir ce que nous pourrions accomplir d’important dans la vie. On nous a toujours fait croire qu’il fallait travailler fort dans la vie pour réussir. Aujourd’hui avec cette compréhension de la notion de karma, nous pouvons affirmer que pour réussir dans la vie, il faut avoir du plaisir dans ce que l’on fait. Cette joie dans le travail devient la preuve que nous sommes sur la bonne voie.

La quantité d’information disponible dans une carte du ciel a une corrélation directe avec ce que l’astrologue sera capable d’y décrire. L’horoscope des journaux par exemple qui décrit un signe du zodiaque parle à 1/12e de la population mondiale soit 12 combinaisons astrales possibles. Cela ne peut en aucun cas être quelque chose de personnel. L’astrologie traditionnelle qui travaillait autrefois avec 12 signes, 12 maisons, 7 planètes et 5 aspects utilisait environ 5000 combinaisons seulement. Cela donnait un peu plus de précision à chacun que l’horoscope. L’astrologie du Double-Zodiaque contemporaine qui est maintenant la plus sophistiquée des astrologies travaille avec les 12 signes en tropical, les 12 signes en sidéral, les 12 maisons, 10 planètes, la Lune noire et les Nœuds lunaires ainsi que 33 aspects planétaires, soit plus de 700000 combinaisons. La finesse des descriptions n’a jamais été égalée. C’est un peu comme le nombre pixels en photographie, la haute résolution permet d’avoir une vision très claire de la personnalité de chacun. Cela donne à réfléchir sur les champs d’investigations possibles. Ces nouvelles techniques en astrologie se sont donné les moyens, avec des ressources informatiques, de maîtriser cette importante quantité d’information dans les cartes du ciel.

Alors la meilleure façon de juger toutes ces différentes techniques astrologiques est de les voir à l’œuvre. C’est seulement à travers une consultation individuelle que vous pourrez juger de leurs différences car, comme le dit le proverbe : « C’est au fruit que l’on reconnait l’arbre ». Avant de choisir une école d’astrologie, demandez une consultation pour voir ce que goutera le fruit en question. Vous serez très surpris de voir les différences de contenu d’une école à l’autre pour quelque chose qui aurait pu paraître au départ devoir donner les mêmes résultats.


Jean-Paul MICHON

Email: michonjeanpaul@yahoo.fr

Site web : http://www.double-zodiaque.com