l’Astro Gazette de la FDAF

n°199 - Mai 2021

Bulletin mensuel de la FDAF (Fédération Des Astrologues Francophones)

Billet d’Humeur

Claire
BARBAULT-DECROIX

Thomas Pesquet, c'est avant tout le portrait d'un grand neptunien.

Thomas Pesquet, du confinement au super confinement

(Lundi 27 février 1978 à 08h45, Rouen, Source : Didier Geslain)

Avec le Soleil, Vénus et Mercure en Poissons et en maison XII et l’importance d’un Neptune culminant, nul doute que la dominante neptunienne s’impose…

Avec Neptune, Thomas a une capacité d'abstraction et un champ de conscience large qui le rend sensible aux espaces infinis, qu’ils s’adressent au Ciel ou à la mer.

Jupiter et Neptune sur l'axe III-IX, celui de la connaissance et des déplacements montrent son intérêt pour les voyages et l’infiniment grand (Neptune).

Son premier grand voyage spatial à bord de Soyouz MS03 se situe le 17 novembre 2016, lorsque Neptune (venant de la IX) transite son Soleil, lorsqu’il est en phase de Nouvelle Lune progressée en maison I.

Puis en juillet 2020, il est sélectionné pour une seconde mission à bord de la capsule Crew Dragon  lorsque ce même Neptune transite Vénus, le second maître de la I … Et aujourd’hui il termine son carré de Neptune à lui-même !

Cette Maison XII a toujours été source d’interrogations anxiogènes étant donné les projections apocalyptiques qu’elle suggère. A l’instar de son maître, Neptune, la XII est une vaste maison qui, certes est celle de l’exil, de la prison (réelle ou symbolique), des hôpitaux, des couvents ou monastères… mais elle est aussi celle qui peut engendrer une vie intérieure riche.

C’est le cas de Thomas Pesquet, et il faut bien ça pour rester enfermer 6 mois dans l’étroitesse d’une fusée ! C’est bien Neptune qui s’exprime, avec sa capacité à se retrancher de la vie extérieure, se déconnecter, mais fuir aussi, d’une manière ou d’une autre, face aux réalités contraignantes de la vie …

Les témoignages ont d’ailleurs été nombreux pendant cette période de confinement « terrestre » de personnes ayant des amas ou planètes personnelles en XII et ayant bien vécu le confinement, habitués à une certaine solitude, à communiquer avec eux-mêmes, et à se réfugier dans leur monde intérieur (extraits d’un sondage AstroBistrot).

Bien sûr, Neptune seule ne suffit pas à faire l’astronaute…

Sur ce fond doux de Poissons vénusien (Soleil Vénus et Lune en Balance), Pluton vient donner la main à Neptune (angulaire en VII) .

Pluton et Neptune communient parfaitement dans leur quête de sens, de questionnement métaphysique. Il aurait pu être mystique, ce sera l'espace qui répondra à ce besoin.

Jupiter (la Grande Fortune pour les Anciens) se trouve au FC, en maison III, celle des études (brillantes) et de la fratrie. Son frère, comme son père, deviendra ingénieur. On sait que le neptunien a besoin de fusionner avec les êtres qu’il aime ou qu’il admire, et le maître d’AS en Cancer met aussi l’accent sur l’impact de la famille sur sa vie... L’exemple familial a probablement été à l’origine de sa vocation. Et ce trigone Lune-Jupiter le rend optimiste et confiant, ce qui semble souhaitable lorsque l’on prend des risques comme il le fait.

L’ascendant Bélier, allié à ce carré Mars-Pluton dominant, lui confère une considérable énergie, le goût du challenge, et le besoin de se confronter avec ses démons, à flirter avec la mort… pour mieux l’exorciser.

Et ce maître d’AS fait partie du Grand Trigone en signe d’Eau reliant Soleil-Vénus-Mercure et Uranus, qui va lui permettre de rayonner, de s’élever, de charmer, de communiquer et d’emprunter des voies nouvelles.

Bref, Thomas a un impérieux besoin de vivre activement son rêve (maître d’AS en Cancer et Neptune) avec toute la passion qui le caractérise (Mars/Pluton). Et sa nature schizoïde (Poissons/Cancer) lui permet aisément de s’extraire de la vie quotidienne afin de vivre intérieurement sa vocation. Ce n’est nullement la gloire ou les paillettes que recherche un Soleil en XII. Mais il y a un prix à payer :  les planètes affectives et sentimentales sont quelques peu délaissées (Vénus en XII et la Lune au carré du maître d’AS)…

A la question sur le fait de ne pas avoir d’enfant, il s’explique :

« Ce n'est pas un métier idéal pour la famille. Astronaute, c'est une passion dévorante. Je travaille toute la journée et le soir aussi. Le week-end, je fais du sport, ce qui fait aussi un peu partie du job. C'est un métier qui contamine toutOn se laisse facilement absorber, et la famille passe alors en second, malheureusement. Je pense qu'il faut essayer d'en profiter à fond entre les missions et dégager du temps pour ses proches, sinon, les liens se distendent. »


Claire BARBAULT-DECROIX

claire.decroix@gmail.com

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